L’exposition de l’ensemble du projet autour du cinéma.

Mardi 25 juin 2013.

Afin de faire découvrir l’ensemble des créations réalisées par les élèves, une exposition était organisée au CDI Du collège. Toutes les classes du collège sont venues la visiter. Les élèves participants ont présenté leurs travaux et un atelier de réalisation de zootropes était également proposé par les enseignantes Agnès Lloret et Coline Motte-Paravy.

Une journée riche en échanges.

Regardez en images.

Photos : Jean-François Lami.

Souvenirs en images avec l'artiste Silvi Simon.

A la suite de la venue du photographe Jean-François Lamy pour l »un des ateliers avec Silvi Simon autour du travail sur pellicule, un article a été édité sur l »atelier de Silvi Simon nbso online casino reviews avec les élèves du collège Lucie Aubrac de Morvillars dans le magazine Vivre Le Territoire de mars 2013.

Regardez.

article

Découvrir des films expérimentaux.

Vendredi 8 mars 2013.

Après avoir pratiqué des techniques sur pellicule avec Silvi Simon, les élèves ont découvert quelques films expérimentaux.

Cinéma expérimental n.m. adj. : Dans un sens global, on peut le définir comme un ensemble de pratiques artistiques qui ne correspondent pas à la norme traditionnelle du cinéma et se situant à la frontière des arts plastiques. D’un point de vue économique, c’est un cinéma en marge du système commercial et industriel. D’un point de vue esthétique, c’est un cinéma qui n’obéit pas à des règles prédéfinies, n’est pas enfermé dans des codes esthétiques et qui a ses propres modes de projection. Le cinéma expérimental est diffusé et soutenu par des coopératives de cinéastes comme Lightcone (France). C’est un cinéma qui n’est pas fabriqué industriellement, mais pratiqué de façon artisanale dans des laboratoires. Le cinéaste filme, monte, et développe ses films, et les projette parfois lui-même.
D’après http://www.cineastes.net/

 

Voici les films visionnés :

Passage à l’acte, 1993,  Martin Arnold –  16 mm / n&b / son / 12′ 00

Mots clés : mouvement répété, technique de reproduction photographique de tous les mouvements répétés, critique de la famille américaine et des mâles dominants en pleine crise d’autorité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=0jJtSv-o-m4[/youtube]

Le cinéaste autrichien Martin Arnold (né en 1959) fait des films de found footage (littéralement « métrage trouvé », désignant la récupération de pellicules impressionnées dans le but d’enregistrer un autre film) et  a dit : « Le cinéma d’Hollywood est un cinéma d’exclusion, de raccourci et de rejet, un cinéma de refoulement. Il y a toujours autre chose derrière ce qui est nous est montré, qui n’est pas représenté. Et c’est précisément cela qui est le plus intéressant à prendre en compte. »

 

Outer space, Peter Otto Emile Tscherkassky, 1999 – 16 mm ou 35 mm / n&b / son / 10′ 00

Mots clés : travail sur la lumière, multiplication des points de vue, found fountage, déchirement, superposition, film d’horreur.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yASwqIWjaVI&feature=player_embedded[/youtube]

Peter Otto Emile Tscherkassky est un cinéaste d’avant-garde autrichien. Il critique le cinéma narratif.
«L’impression d’un film d’horreur, le danger qui guette. La nuit. Dans le regard de la caméra légèrement oblique surgit d’un noir profond dans une lumière irréelle une maison qui disparaît à nouveau. Une jeune femme s’approche lentement de ce bâtiment. Lorsqu’elle y entre, les points de montage craquent, la bande son grince de façon atténuée et étouffée. Du found footage hollywoodien sert de base au film. La silhouette qui tantôt traverse les images silencieusement, tantôt est jetée à travers l’image, s’appelle Barbara Hershey. Le «recycling» dramatique de Tscherkassky, le nouveau tirage et la nouvelle exposition du matériel, image par image, font chevaucher les images et les espaces les uns dans les autres, soustraient au public tout point d’attache et fendent les visages comme dans un cauchemar. Du «off», du «outer space», des éléments étrangers s’introduisent dans les images et bouleversent le montage. Les limites extérieures de l’image du film, la perforation vide et les squelettes de la bande-son optique s’entraînent à l’invasion: ils percent l’action du film déjà minée ; le cinéma se déchire lui-même, poussé par l’espoir d’une dernière extase. Des murs de verre éclatent, des meubles se renversent. Tscherkassky harcèle son héroïne, la pousse à bout. Toujours à nouveau, semble-t-il, elle est projetée contre l’appareil cinématique jusqu’à ce que les images se mettent à bégayer, à sortir de leurs gonds. OUTER SPACE, un électrochoc sur les dysfonctionnements filmiques, un «hell-raiser» du cinéma d’avant-garde qui déclenche un enfer et mène la destruction (de la narration, de l’illusion) avec une beauté rare.» Stefan Grisseman.

 

Fantômes du matin (Vormittagsspuk), 1928, Hans Richter / 16 mm ou DVD / n&b / son / 7′ 00

Mots clés : dada, association d’idées, cinéma d’avant-garde, premiers effets spéciaux.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bqguzDeejFk[/youtube]

Hans Richter (1888-1976) est un peintre et cinéaste américain, d’origine allemande, précurseur de l’abstraction en peinture, il est l’une des figures les plus importantes du cinéma d’avant-garde.
La version sonore de ce film a été détruite par les nazis au nom de la défense contre « l’art dégénéré ». C’est un film dada, c’est-à-dire qu’il y a une volonté de provocation et d’humour sans limite et l’artiste se moque de savoir si son film sera diffusé et rentable, il se moque du sens. Le Dada est mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, pendant la Première Guerre mondiale, se caractérisa par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Il met en avant l’esprit d’enfance, le rejet de la raison et de la logique, l’extravagance, la dérision et l’humour. Ses artistes se voulaient irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé. Ils recherchaient la plus grande liberté de créativité, pour laquelle ils utilisèrent tous les matériaux et formes disponibles.

 

Le merle, 1958, Norman McLaren

Mots clés : animation de papier découpé, film animation, rythme, simplicité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mc1DlBU18Fw[/youtube]

Norman McLaren (1914-1987) est un réalisateur canadien d’origine britannique et est considéré comme un des grands maîtres du cinéma d’animation mondial.

 

Rainbow dance, 1936, Len Lye – 16 mm / coul / son / 4′ 00

Mots clés : mouvement de la couleur, rythme, musique, clip musical.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qRPOAWhxnxQ[/youtube]

Len Lye (1901 – 11980) est un artiste néo-zélandais, écrivain, sculpteur et réalisateur de films avant-gardistes et expérimentaux. Il est l’inventeur du cinema-direct, créé sans camera, en peignant, grattant, imprimant directement les images sur la pellicule et où il utilise différents outils comme des instruments chirurgicaux, des pinceaux, des crayons, etc.
Il devient aussi alors l’un des maîtres de la couleur au cinéma, par l’application de pigments sur pellicule ou par l’utilisation des premiers procédés de séparation des couleurs avec les caméras Gaspacolor et Dufaycolor. Il est aussi considéré comme le précurseur du « clip musical ».

 

Une expérience visuelle et étonnante qui servira d’inspiration future pour les élèves…

Le film sans caméra

Vendredis 25 janvier et 8 février 2013 de 14h à 17h.

Pendant 2 séances, les élèves ont expérimenté « le film sans caméra » à travers plusieurs techniques : sur pellicule transparente avec des feutres ou de la peinture et sur pellicule noire grâce à la technique de grattage avec des pointes à gratter. Parfois, ces deux techniques se mixent.

Silvi Simon a amené un projecteur qui a online casino permis de projeter les pellicules. Les effets artistiques étaient différents entre la pellicule et la projection, ce qui a donné envie aux élèves d »aller plus loin dans leurs expérimentations.

L »ensemble des pellicules a été collé grâce à un appareil, nommé une colleuse, ce qui donne un film expérimental que vous pouvez regarder. Il ne manque plus qu »à trouver un titre et une musique l »illustrant.

[vimeo]http://vimeo.com/59588312[/vimeo]

Regardez en images et en vidéos les objets optiques fabriqués par les élèves.

Vendredi 11 janvier 2013.

[vimeo]http://vimeo.com/57459103[/vimeo]

[vimeo]http://vimeo.com/57455220[/vimeo]

[vimeo]http://vimeo.com/57455299[/vimeo]

[vimeo]https://vimeo.com/57455194[/vimeo]

La fabrication d'objets optiques.

Vendredi 30 novembre 2012.

Après avoir découvert l »histoire du pré-cinéma lors de la séance précédente, les élèves ont fabriqué un objet optique de leur choix, avec l »aide de Silvi Simon et leurs professeurs. Répartis casino online en 3 groupes, ils se sont concentrés sur la fabrication minutieuse de ces objets. Ils ont bricolé, découpé, peint… Le premier groupe a conçu un praxinoscope, le second, un zootrope et le troisième, un flip-book mécanique.  Le praxinoscope demandait plus de temps de conception. Les élèves finaliseront leurs créations en janvier 2013.

Regardez en images.

A bientôt.

La découverte du pré-cinéma et des illusions d'optique avec Silvi Simon

Vendredi 19 octobre de 14h à 17h

Pour commencer cette première séance avec les 5ème, Silvi Simon, cinéaste expérimental a présenté un court historique du cinéma sous forme de projection. Les élèves ont pu découvrir différentes machines et objets du pré-cinéma et des illusions d »optiques. Voici un petit résumé.

Au 17ème siècle, grâce aux saltimbanques qui voyagent et n »ont pas de point d »attache,  le peuple découvre la lanterne magique, ancêtre des appareils de projection,  qui permettait de projeter des images et de raconter une histoire.  Le principe est le suivant : la lumière passe par une plaque de verre, puis par la lentille, pour projeter l »image renversé (haut-bas) peinte sur la plaque. Il existe plusieurs variantes, par exemple une lanterne magique avec 3 objectifs permettant de projeter 3 images en même temps (un oiseau, un arbre, une personnage en bas de l »arbre).

Au 18ème siècle, certaines chercheurs essaient de savoir comment recréer un mouvement par un objet. Le phénakistiscope créé en 1832 par Joseph Plateau est une roue où est est dessinée une décomposition image par image. Quand on regarde dans un miroir entre les perforations de la roue séparant chaque image et qu »on la fait tourner, une animation se crée.
Le praxinoscope inventé par Emile Reynaud en 1876 donne l »illusion du mouvement.  Le principe est une bande de douze dessins décomposant un mouvement cyclique placé à l »intérieur de l »objet et grâce à 12 miroirs montés en prismes, les images se reflètent sur le jeu de miroirs placés au centre du disque.

La découverte de la photographie permet aussi de nouvelles possibilités dans la décomposition du mouvement et la recherche scientifique.  Le  français Jules Marey conçoit en 1882, le fusil photographique qui lui permet de photographier un être en mouvement sur douze poses. Le britannique Eadweard Muybridge, a une pratique similaire avec une autre technique,  il dispose 12 appareils photographiques à la suite qui se déclenchent online casino un à un en fonction du mouvement d »un humain ou d »un animal. Découvrez en images en cliquant ici.

Des systèmes avec des types d »obturateurs différents sont créés à la même époque fin 19ème siècle. Un obturateur est un trou par plan, qui laisse entrer la lumière sur le film et permet de calibrer les images. Le projecteur prend en compte ses perforations  pour projeter les images. Les frères Lumières dont l »industrie familiale fabriquait des machines à coudre, machines qui utilisent le même type de mécanisme que celui qui permet de passer d »une image à une autre, ont créé leur pellicule cinématographique en format 35mm avec 4 perforations par image (ce qui va permettre au mécanisme d »entrainer ces images l »une apres l »autre) et fabriqué des caméra et des projecteurs pour cette pellicule. Comme ce sont des industriels, ils ont pu facilement reproduire ces machines et cette pellicule 35mm qui est le format 35 mm qu »on utilise encore aujourd »hui.
Différents formats de pellicules e développent en amont (Super 8 : 1 perforation/image, 35mm : 4 perforations/image…). Aujourd »hui le cinéma d »animation produit 25 images par seconde, ce qui crée  une meilleure fluidité dans le mouvement.
Des artistes s »intéressent aussi à la pellicule et peignent directement dessus comme Norman Mc Laren, l »un des maîtres du cinéma d »animation. Egalement, le cinéma expérimental se développe : les artistes créent font des expériences, veulent montrer une autre manière de voir et s »opposent aux règles de l »industrie cinématographique.

L »aventure des images ne s »arrête pas là, Silvi montre également des illusions d »optique qui trompe l »oeil qui est lié à la persistance rétinienne : la capacité ou défaut de l »œil à conserver une image vue superposée aux images que l »on est en train de voir. (1ere  image : effet de mouvement des roues quand on fixe longtempes, 2ème image : les carrés sont-ils droits, de même taille?)

Ensuite les élèves ont pu tester différents objets optiques et d »images animées puisque l »artiste en avaient ramené tout un panel : thaumatropes, phénakitiscopes, zootropes, folioscopes, cartes à trou, cartes perforées et images transparentes (recto verso) éclairées par le dos et peintes par l »arrière (jeux d »informations cachées), les pliages métamorphose, carte dépliante…

Ensuite les élèves ont réalisé un flipbook. Le plus dur est de réfléchir à une action et le décomposer en plusieurs images. Il reste encore du travail. Leurs créations seront finis lors des cours d »arts plastiques.

La prochaine séance, ils créeront d »autres objets optiques plus perfectionnés. On attend le prochain atelier avec impatience.