Le projet d’art sonore avec l’artiste François Martig.

De janvier à février 2013.

Vous pouvez suivre le projet avec François Martig et la classe relais sur le blog Le son des collèges (cliquez).

A bientôt.

Découvrir des films expérimentaux.

Vendredi 8 mars 2013.

Après avoir pratiqué des techniques sur pellicule avec Silvi Simon, les élèves ont découvert quelques films expérimentaux.

Cinéma expérimental n.m. adj. : Dans un sens global, on peut le définir comme un ensemble de pratiques artistiques qui ne correspondent pas à la norme traditionnelle du cinéma et se situant à la frontière des arts plastiques. D’un point de vue économique, c’est un cinéma en marge du système commercial et industriel. D’un point de vue esthétique, c’est un cinéma qui n’obéit pas à des règles prédéfinies, n’est pas enfermé dans des codes esthétiques et qui a ses propres modes de projection. Le cinéma expérimental est diffusé et soutenu par des coopératives de cinéastes comme Lightcone (France). C’est un cinéma qui n’est pas fabriqué industriellement, mais pratiqué de façon artisanale dans des laboratoires. Le cinéaste filme, monte, et développe ses films, et les projette parfois lui-même.
D’après http://www.cineastes.net/

 

Voici les films visionnés :

Passage à l’acte, 1993,  Martin Arnold –  16 mm / n&b / son / 12′ 00

Mots clés : mouvement répété, technique de reproduction photographique de tous les mouvements répétés, critique de la famille américaine et des mâles dominants en pleine crise d’autorité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=0jJtSv-o-m4[/youtube]

Le cinéaste autrichien Martin Arnold (né en 1959) fait des films de found footage (littéralement « métrage trouvé », désignant la récupération de pellicules impressionnées dans le but d’enregistrer un autre film) et  a dit : « Le cinéma d’Hollywood est un cinéma d’exclusion, de raccourci et de rejet, un cinéma de refoulement. Il y a toujours autre chose derrière ce qui est nous est montré, qui n’est pas représenté. Et c’est précisément cela qui est le plus intéressant à prendre en compte. »

 

Outer space, Peter Otto Emile Tscherkassky, 1999 – 16 mm ou 35 mm / n&b / son / 10′ 00

Mots clés : travail sur la lumière, multiplication des points de vue, found fountage, déchirement, superposition, film d’horreur.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yASwqIWjaVI&feature=player_embedded[/youtube]

Peter Otto Emile Tscherkassky est un cinéaste d’avant-garde autrichien. Il critique le cinéma narratif.
«L’impression d’un film d’horreur, le danger qui guette. La nuit. Dans le regard de la caméra légèrement oblique surgit d’un noir profond dans une lumière irréelle une maison qui disparaît à nouveau. Une jeune femme s’approche lentement de ce bâtiment. Lorsqu’elle y entre, les points de montage craquent, la bande son grince de façon atténuée et étouffée. Du found footage hollywoodien sert de base au film. La silhouette qui tantôt traverse les images silencieusement, tantôt est jetée à travers l’image, s’appelle Barbara Hershey. Le «recycling» dramatique de Tscherkassky, le nouveau tirage et la nouvelle exposition du matériel, image par image, font chevaucher les images et les espaces les uns dans les autres, soustraient au public tout point d’attache et fendent les visages comme dans un cauchemar. Du «off», du «outer space», des éléments étrangers s’introduisent dans les images et bouleversent le montage. Les limites extérieures de l’image du film, la perforation vide et les squelettes de la bande-son optique s’entraînent à l’invasion: ils percent l’action du film déjà minée ; le cinéma se déchire lui-même, poussé par l’espoir d’une dernière extase. Des murs de verre éclatent, des meubles se renversent. Tscherkassky harcèle son héroïne, la pousse à bout. Toujours à nouveau, semble-t-il, elle est projetée contre l’appareil cinématique jusqu’à ce que les images se mettent à bégayer, à sortir de leurs gonds. OUTER SPACE, un électrochoc sur les dysfonctionnements filmiques, un «hell-raiser» du cinéma d’avant-garde qui déclenche un enfer et mène la destruction (de la narration, de l’illusion) avec une beauté rare.» Stefan Grisseman.

 

Fantômes du matin (Vormittagsspuk), 1928, Hans Richter / 16 mm ou DVD / n&b / son / 7′ 00

Mots clés : dada, association d’idées, cinéma d’avant-garde, premiers effets spéciaux.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bqguzDeejFk[/youtube]

Hans Richter (1888-1976) est un peintre et cinéaste américain, d’origine allemande, précurseur de l’abstraction en peinture, il est l’une des figures les plus importantes du cinéma d’avant-garde.
La version sonore de ce film a été détruite par les nazis au nom de la défense contre « l’art dégénéré ». C’est un film dada, c’est-à-dire qu’il y a une volonté de provocation et d’humour sans limite et l’artiste se moque de savoir si son film sera diffusé et rentable, il se moque du sens. Le Dada est mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, pendant la Première Guerre mondiale, se caractérisa par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Il met en avant l’esprit d’enfance, le rejet de la raison et de la logique, l’extravagance, la dérision et l’humour. Ses artistes se voulaient irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé. Ils recherchaient la plus grande liberté de créativité, pour laquelle ils utilisèrent tous les matériaux et formes disponibles.

 

Le merle, 1958, Norman McLaren

Mots clés : animation de papier découpé, film animation, rythme, simplicité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mc1DlBU18Fw[/youtube]

Norman McLaren (1914-1987) est un réalisateur canadien d’origine britannique et est considéré comme un des grands maîtres du cinéma d’animation mondial.

 

Rainbow dance, 1936, Len Lye – 16 mm / coul / son / 4′ 00

Mots clés : mouvement de la couleur, rythme, musique, clip musical.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qRPOAWhxnxQ[/youtube]

Len Lye (1901 – 11980) est un artiste néo-zélandais, écrivain, sculpteur et réalisateur de films avant-gardistes et expérimentaux. Il est l’inventeur du cinema-direct, créé sans camera, en peignant, grattant, imprimant directement les images sur la pellicule et où il utilise différents outils comme des instruments chirurgicaux, des pinceaux, des crayons, etc.
Il devient aussi alors l’un des maîtres de la couleur au cinéma, par l’application de pigments sur pellicule ou par l’utilisation des premiers procédés de séparation des couleurs avec les caméras Gaspacolor et Dufaycolor. Il est aussi considéré comme le précurseur du « clip musical ».

 

Une expérience visuelle et étonnante qui servira d’inspiration future pour les élèves…