L’ART « BUG »

Jeudi 27 novembre de 14h à 16h : Découverte d’œuvres du net art.

Cédric  a choisi une œuvre d’art-internet qu’il a commentée.

Image capturée à partir du site web de l’œuvre.

TITRE DE L’ŒUVRE : http://wwwwwwwww.jodi.org/

IDENTITE DES ARTISTES : JODI est un duo d’artistes : Joan Heemsherk née en (1968) (néerlandaise) et Dirk Paesmans né en (1965) (belge).  Ces artistes vivent au Pays-Bas. Ils travaillent sur internet.

DESCRIPTION DE L’ŒUVRE : On voit des codes informatiques en vert. On voit plein de lignes bleues et jaunes, avec des message en rouge. On dirait qu’il y  a des bugs.

IMPRESSIONS : J’ai aimé car on peut faire de l’art avec de bugs.

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L’artiste Benjamin Nuel au collège Châteaudun.

Du 15 au 16 novembre 2012.

« Hôtel » est le nom de l’exposition du jeune artiste Benjamin Nuel,  à la Galerie du Granit, Scène nationale de Belfort, du 17 novembre au 22 décembre 2012. « Hôtel » (2008) est également le nom d’une œuvre d’art numérique du même artiste, appartenant à la collection d’art numérique de l’Espace multimédia gantner et exposée à cette occasion.

Benjamin Nuel est donc venu présenter son travail artistique dans 4 classes du collège Châteaudun. Il s’est présenté : il a étudié à l’Ecole Supérieur des Arts Décoratifs (ESAD) de Strasbourg et au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. C’est un passionné de cinéma et il a eu l’idée de développer un travail artistique contemporain mêlant cinéma, monde virtuel, 3D et codes du jeu vidéo. Les thématiques qu’il aborde sont la fascination, la curiosité, la frustration, l’anti-spectaculaire, l’utopie et la survie.

L’artiste a donc commencé à faire découvrir aux élèves, l’œuvre « Hôtel », qui se présente comme un jeu vidéo où des personnages (terroristes et anti-terroristes) issus du célèbre jeu vidéo Counter Strike, se côtoient dans un cadre bucolique : un bel hôtel et un grand parc. Benjamin Nuel précise qu’il s’intéresse à l’esthétique et au fonctionnement des jeux vidéo de guerre : il a changé l’action des personnages pour les mettre dans une autre situation. Quelques élèves ont testé l’œuvre. Le joueur se déplace de manière très simple avec juste un bouton : ceci s’oppose aux différents degrés de complexité et objectifs à atteindre des jeux vidéo. L’objectif est de découvrir un monde et de se déplacer. L’artiste veut raconter une histoire d’une autre manière. De temps en temps, quand le joueur s’approche d’un personnage, une scène cinématique survient, c’est un extrait vidéo permettant de faire avancer le scénario, de donner des indices : le joueur n’a plus la main sur le jeu. Au fur et à mesure, l’élève explore ce monde, il observe des éléments anormaux, des bugs (une cigarette qui vole, un élément modélisé non fini…). L’artiste veut perturber les repères du joueur et mettre en scène ces bugs. Quand on monte l’escalier de l’hôtel, on peut arriver au ciel et observer la map (zone du jeu). On dirait une planète dans l’univers. Benjamin Nuel évoque la notion d’infini qui l’interroge : c’est à la fois une angoisse et un rêve.

Ensuite, l’artiste évoque son exposition et ce que les élèves vont découvrir prochainement. Il y a trois temps :

« Avant » avec l’œuvre « Hôtel »(2008) que les élèves ont découverte. Mots clés : map, monde virtuel, jeu vidéo, temps arrêté, pas d’histoire.
« Pendant » avec les 10 séries-épisodes et inter-séries visibles également sur http://hotel.arte.tv/. Mots clés : poule pixélisée, ciel, modem, ordinateur, déconstruction, bug, histoire. Le temps de réalisation pour ces séries a été de 9 mois (1 épisode : 3 mois, 7 épisodes avec 1 équipe : 6 mois). Les élèves ont regardé la première série. Ils ont été intrigués par une poule pixélisée. Benjamin Nuel précise qu’elle évoque les débuts de la 3D et qu’elle va jouer un rôle clé dans l’histoire, un « sage » qui répare les bêtises des personnages.
Depuis novembre, une série sort par semaine suivie d’une inter-série montrant un espace du monde virtuel avec des changements et donnant des indices sur le prochain épisode.
« Après » avec un site internet qui sera en ligne à partir du 12/12/12 et qui évoquera la notion d’archéologie numérique (faire des recherches sur des éléments, des civilisations du passé). Les visiteurs pourront télécharger et mettre en ligne des photos, du son… qui seront archivés sous forme de fragments. L’artiste y évoque la mémoire, l’histoire, le passé.

Une sculpture réelle, faite de terre et d’un sommet en forme de polygone réunit ces 3 temps et évoque le monde informatique de nos origines à aujourd’hui.

Les élèves ont posé quelques questions. Comment a-t-il crée ce monde virtuel ? La fabrication du jeu a été réalisée grâce à 2 logiciels : 3D pour la création des personnages et 3D en temps réel. Puis, un informaticien a entré des lignes de codes pour permettre l’action des personnages et du joueur.
Suite à cette rencontre, les élèves découvriront l’exposition en décembre 2012.

A la découverte de l’exposition « Hôtel » de Benjamin Nuel.

Jeudi 22 novembre 2012.

Cet après-midi, les élèves ont découvert une exposition « Hôtel » de Benjamin Nuel à La Galerie du Granit, Scène nationale de Belfort (pour en savoir plus, cliquez). Cette exposition montre des personnages (des terroristes et des contre-terroristes) issus d’un jeu vidéo de tir qui évoluent dans un monde virtuel, cohabitent ensemble et ont l’air de s’apprécier. Au visiteur de découvrir ce qu’il se passe dans ce monde et ce que font les personnages.

Le début de la visite a commencé par un jeu : le colin-maillard. Un élève a les yeux bandés, une personne le guide dans l’exposition et lui décrit une œuvre qu’il voit. Ensuite, celui qui a les yeux bandés dessine ce qu’il a imaginé. La première œuvre se nomme « Hôtel » , c’est un jeu vidéo où l’on explore un monde virtuel comprenant un hôtel, un parc et ses habitants peu communs à fréquenter ce type de lieu. Après avoir exploré cet univers, les élèves ont retenu ces mots clés : personnages de Counter Strike (jeu vidéo de tir), lenteur, attente, bugs, map (zone d’un jeu vidéo), pas d’action. L’élève qui a les yeux bandés a dessiné l’hôtel qu’il a imaginé.

Dessin de l’Hôtel par un élève.

Le bug (erreur informatique qui crée un dysfonctionnement) est très important dans cette exposition puisque l’artiste le met en scène. Des éléments du décor, des personnages ne sont pas finis ou sont pixélisés, des objets se déplacent sans explication. D’habitude, les bugs montrent un problème et peut troubler le joueur. L’artiste s’amuse en les mettant en valeur.

A partir de cette œuvre, Benjamin Nuel a voulu raconté une histoire et a réalisé 10 séries autour de ce monde virtuel. Les élèves ont donc regardé les 2 premières séries. Depuis début octobre, une série sort par semaine, ce qui crée une attente. L’artiste s’inspire des univers cinématographiques policiers ou de suspens. A côté, il a créé des inter-séries, un espace virtuel qui donne des indices sur la prochaine série.

Les élèves ont donc compris que c’est un monde qui se déconstruit d’où la présence de « bugs ». Certains éléments sont pixélisés. On attend quelque chose, on s’ennuie presque mais on a envie de découvrir ce qu’il se passe. Pourquoi les personnages ont des discussions absurdes? C’est que que veut évoquer l’artiste.

L’artiste évoque aussi l’archéologie numérique qui est le fait de faire des recherches, des collectes et des analyses sur des civilisations anciennes virtuelles. Pour lui, le monde virtuel a aussi son histoire comme le monde réel. Pour faire le lien avec ces œuvres numériques, il a créé une sculpture réelle pour montrer que dans notre monde humain, tout se construit à partir de la terre et que dans le monde virtuel tout se consstruit par des polygones (A partir de logiciel 3d, toute forme d’un univers virtuel a pour origine un polygone qu’on étire pour créer un personnage un élément…).

Les élèves ont donc imaginé leur propre monde virtuel s’il pouvait le créer en s’inspirant de celui de « Hôtel ». Igor a imaginé un vaisseau spatial pixelisé, Cédric une arme à feu évoquant aussi la violence. Voici leurs croquis.

Hôtel est aussi un site : http://hotel.arte.tv/, pour découvrir la suite les séries et l’énigme de ce monde virtuel déconcertant qui se déconstruit.

A bientôt, Clémence.