Portrait sonore du site Techn’home.

Jeudi 12 et vendredi 13 mars 2015.

Ce projet mené avec les artistes sonores François Martin et Philippe Petitgenêt ont permis de sensibiliser les élèves à la création sonore et de construire un portrait sonore d’un quartier de Belfort : le site de Techn’home.

La première matinée a débuté par une initiation à des expériences sonores par Clémence grâce à la boîte d’objets de Thierry Madiot, inventeur du concept de massages sonores, et d’une boîte de différents types de papier appartenant à la professeur d’arts plastiques pour des projets similaires.

Puis les artistes ont présenté leur travail et ainsi que des vidéos d’autres artistes travaillant autour d’enregistrements de divers environnements. L’après-midi et le lendemain ont consisté à la prise de sons sur le site du Techn’home et à une sélection des sons enregistrés pour les retravailler sur un logiciel de montage sonore.

Découvrez la page dédiée à ce portrait : cliquez ici.

Atelier poésie sonore #3

Séance sonore : La poésie est #3

Expérimentations typographiques en tout genre

Dernière séance auprès des élèves de 6ème D du collège de Monteux-Château.

Un demi-groupe a visité l’exposition pendant que le second était installé dans l’espace atelier pour une découverte de la poésie visuelle, grandeur nature.

Les élèves ont d’abord été accueillis dans l’espace médiathèque pour observer une affiche à la mise en page typographique particulière, concernant une exposition des éditions
Du goudron & des plumes au Café du Soleil à Saignelégier en octobre 2014.

affiche

Ils se sont ensuite consacrés à une séance de traitement de texte insolite. Inspirés par deux mises en pages singulières :

  • Les premières pages de Pollen (éditions La Volte, 2006), roman de Jeff Noon qui débute par 3 feuillets de poésie visuelle : « L’éternuement : Dimanche 7 mai 6h19. »

Ils ont pu laisser s’exprimer leur créativité pour créer des poèmes au moyen du traitement de texte et utiliser diverses fonctions pour bousculer la mise en page de la portion de texte saisi.

En fin d’atelier, les élèves ont pu tester un mode d’amplification de leur voix, via le recours à un mégaphone. Un appareil portatif composé d’un pavillon, d’un micro et d’une poignée avec lequel ils ont pu lire certains de leurs textes, ainsi que quelques extraits du recueil de Jean-François Bory.

Ecoutez deux séquences, de textes lus par les élèves au mégaphone :

Pour compléter l’approche du projet, une visite d’exposition de SO3, art biologie, (al)chimie a été proposée où les élèves on résumé en mots clés « vivants » et « chantants » chaque œuvre de l’exposition. Ecoutez.

 

Texte, photos : Fabien Vélasquez, captations sonores : Clémence Girard et Fabien Vélasquez

Atelier Poésie sonore / Oaoa # séance 2

Lieu : Collège Camille Claudel

Date : Lundi 1er juin 2015

Heures : 9 à 12 heures

 

Les élèves ont poursuivi la découverte de la poésie sonore cette fois-ci via une exploration de la lettre A.

A travers un montage réunissant le célèbre Oaoa (Raoul Hausmann, 1918) emblématique de la poésie phonétique et quelques définitions issues du Dictionnaire des Bruits (Québec : L’âge d’homme, 1989), les élèves ont d’abord eu un temps de découverte de l’usage sonore de la première lettre de l’alphabet.

=> écoute d’une ronde de ces sons en A par les 6ème B

Ils ont pu ensuite découvrir une forme atypique de poésie, l’expression brute et imaginaire d’André Martel (1893-1976) à travers un extrait de La Djingine du théophéles (éditions- Cheval d »attaque, 1975).

Surnommé « Papapafol » et « Le Martélandre », André Martel fut un écrivain qui à la fin de sa vie devint le secrétaire de Jean Dubuffet.

Les élèves ont ainsi rédigé un court texte « à la manière de » et se sont ainsi livré à des expériences Azototharot-sonores…

 

Le mot « paralloïdre » est, selon son créateur, formé de trois éléments : un radical « parall » qui vient de parallèle, une terminaison « oïde » qui signifie forme et une lettre d »ajout le « r » qui s »incorpore à la dernière syllabe pour la transformer en « oïdre ». Littéralement, « paralloïdre » désigne donc un langage à côté – en marge – du langage officiel. (Source wikipédia)

=>Les création des 6ème D (groupe 1)

=>Les créations des 6ème B (classe entière)

=>Les créations des 6ème D (groupe 2)

 

Comme lors de la première séance, les 6ème D ont comme leurs camarades de 6ème B, revisité à leur manière l’Ursonate de Schwitters (1932).

=> écoutez le groupe 1

=> écoutez le groupe 2

Une nouvelle version de « Tout Autour de Vaduz » a été produite par les best online casino élèves de 6ème B qui ont ainsi rendu un hommage à Bernard Heidsieck, deux jours à peine, après la diffusion de l’émission Les regardeurs de Jean de Loisy, à la radio.

=> écoutez les élèves « Tout autour de Montreux-Château, il y a… »

Les élèves ont aussi retravaillé à partir d’un poème de Kandinsky tiré du recueil Klänge (Sonorités), où les couleurs se sont changées au gré de l’inspiration de chacun.

« En 1913, il publie son autobiographie, Regard en arrière (Rückblicke), et un recueil de poèmes illustrés de 6 bois gravés, Sonorités (Klänge),  » petit exemple de travail synthétique  » (Kandinsky). » Extrait de la notice du Larousse en ligne consacré à Kandinsky.

= > écoutez les poèmes inventés par les élèves

OH_Radio

Les 6ème D ont ensuite pu découvrir plusieurs ouvrages autour de Tinguely (issus de la médiathèque de l’espace multimédia) dont ils avaient découvert le musée à Bâle mi-mai lors d’une sortie scolaire. Les élèves ont ensuite reçu une photocopie d’une photographie insolite : « Tinguely sur un tas de vielles bicyclettes cassées à Paris en 1960 », où l’on aperçoit l’artiste jeter une roue qui durant l’envol figure un O en mouvement. Les élèves ont colorié et ajouté quelques éléments graphiques personnels à cette image-symbole.

Un photomontage, poème-affiche OH est en cours de réalisation en hommage à Pierre Mille, l’auteur en du poème monosyllabe « OH !! » déclamé au Chat Noir en 1897.

Textes, photographies : Fabien Vélasquez

Remerciements à Xavier Fassion, Isabelle Mathieu et tous les élèves (6ème B et D) pour leur implication, leur curiosité et leur spontanéité.

Découverte de l’exposition SO3, l’invention d’une machine… et des bactéries.

Jeudi 23 avril de 14h à 15h30 et jeudi 21 mai de 9h30 à 11h00.

La première séance, les élèves ont découvert l’exposition SO3, art, biologie (al)chimie et ont réalisé une synthèse desinée en duo sur l’ensemble des œuvres. Ils ont ainsi fait le croquis d’un artiste d’art biotech et ses outils, de l’ADN, de la machine qui fabrique de l’or et des livres de peau.

La seconde séance, ils ont inventé une machine prenant en compte sa forme, les matières à mettre dedans et le produit final.  Des machines originales : une machine à téléportation  en y mettant de l’adn de zombie et de lézard, une machine à fabriquer des fleurs ou des diamants… En s’inspirant de l’œuvre The Great Work of the Metal Lover d’Adam Brown qui fabrique de l’or grâce à une bactérie et le Cloaca de Wim devolyes qui reproduit la digestion humaine (cliquez sur le nom de l’œuvre pour découvrir la vidéo). Puis en évoquant les univers biomorphiques des artistes de Vassily Kandisky et de Jean Arp, ils ont essayé d’imaginer à quoi peut ressembler une bactérie.

Découvrez leurs créations.

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Intervention de Xavier Fassion autour de l’objet sonore

Mardi 21 mai de 15h à 17h.

Toujours avec Xavier Fassion, la classe de 6eD a eu l’occasion de présenter ses objets sonores, réalisés à partir d’éléments de récupération. Ils ont eu l’occasion de leur donner un nom, en fonction du son que cet objet produit. Puis, ils ont à tour de rôle, pu expérimenter différents sons, seuls et en groupe, suivant les consignes d’improvisation de l’artiste. Xavier a donc pu faire une prise de sons qui servira à la future réalisation d’une vidéo sur leur projet.

Voici quelques photos de leur expérimentation.

 

La découverte de l’exposition SO3

Jeudi 23 avril 2015.

Les élèves ont découvert l’exposition SO3 et ont réalisé une maquette de dessins en duo.

Regardez.

 

Atelier Poésie sonore au collège de Montreux Château/OH

L’atelier Poésie sonore

Lieu : Collège Camille Claudel – Montreux-Château (90)

Date : 30 mars 2015

Heure : 9 à 12h

Depuis la rentrée, une classe de 6ème expérimente un atelier autour de la poésie sonore avec Xavier Fassion.

Avec Isabelle Mathieu, enseignante de Français, a été construite une séance visant à associer la médiathèque de l’Espace multimédia gantner et ses ressources afin de faire découvrir les pionniers de la poésie sonore, de manière ludique et pratique.

Le dispositif choisi était une petite exposition éphémère faite de livres, objets (casquette, scrabble), appareils d’enregistrement et diffusion (radio casette Philips années 70 et poste portable type Ghetto-Blaster arrondi…, vidéoprojecteur, ordinateur) installée en parallèle du tableau.

Un petit dictaphone numérique a été utilisé pour effectuer des enregistrements immédiats et bruts (collage aléatoire avec les voix des enfants se superposant au flux radiophonique ambiant.)

L’apparition de la poésie sonore à la fin des années 1950 est contemporaine d’une technologie : l’enregistrement sur bande magnétique (avec des appareils emblématiques, type ReVox ou Nagra). Pour illustrer cet aspect, des appareils audio étaient placés à chaque extrémité du tableau dans la classe, constituant deux sources sonores s’entremêlant et créant une nappe sonore propice aux expérimentations orales des élèves.

Trois groupes se sont succédé de 9 à 12h : deux demi-groupes et une classe entière.

Le protocole était le suivant :

OH

Le début de la séquence consistait à une découverte de la lettre O, dans sa dimension sonore, phonétique et typographique via une ouverture drolatique grâce au poème intitulé:

Les EXTAXES*

Poème monosyllabe

Par Hayma Beyzar

.

OH !!

Fin

* : Découvert in « L’esprit fumiste et les rires fin de siècle : Anthologie » / D. Grojnowski et B. Sarrazin – éd José Corti, 1990 – p 288 – poème présenté par Pierre Mille – Le Chat Noir, 10 mars 1887.

Poème illustré par la casquette éponyme « chaussée » un court instant au début de la séance. Ensuite, les élèves ont écrit un texte inspiré par un poème de Stéphane Blok publié aux éditions De La Maraude dans la série « poèmes de la veille » (2015).

o

Qui mettait le ô en avant dans une construction grammaticale décalée et acrobatique.

Ecoutez les expérimentations des élèves

 

 

 

« A la manière de.. » : Détournement, Improvisation et Collage

 

Deux autres expériences ont été menées avec énergie et enthousiasme par les élèves.

Un premier groupe qui n’avait eu aucun contact avec la poésie sonore après avoir écouté l’Ursonate de Schwitters s’est essayé à la lecture de leur propre sonate primitive avec en arrière fond sonore, la voix de Jaap Blonk.

 

Un autre groupe a tenté une expérience avec un autre poème de Schwitters : Mz 426 Chiffres (1922, Musée des beaux arts du Canada)

Quatre voix récitent simultanément en diverses langues.

Trois élèves se sont portés volontaires pour lire en français, anglais et espagnol, des chiffres écrits par-dessus le poème original projeté au tableau.

 

Un second groupe s’est confronté à la célèbre pièce de Bernard Heidsieck, Tout autour de Vaduz (1974) en l’adaptant avec l’accroche suivante : « Tout autour des Montreux Château, il y a … »

 

Une fois les trois ateliers terminés, nous avons pris un moment pour recueillir les impressions d’Isabelle, l’enseignante avec laquelle la matinée avait été préparée en amont lors de deux rendez-vous (2h).

 

Bibliographie : Quelques ouvrages utilisés et disponibles à la médiathèque(*)

Montreux_Chateau (16)

  • Klängue (1912) / Kandinsky – Christian Bourgeois, 1987. Présentation J-C Bailly.*
  • Le Dictionnaire des bruits/ J-C Trait et Y.Dulude – Québec : Les éditions de l’Homme, 1989*
  • Abécédaire humoristique pour les amateurs de l’enregistrement magnétique BASF (Non daté)
  • Encyclopédie illustrée de l’image et du son / Z. Krecan – 1979 : Artia, Prague et Gründ, Paris.

 

Texte, photographies et captation sonore : Fabien Vélasquez

Visite de l'exposition Grand Bazar et activation du livre de Cyril Jarton, "Hêtre Etang"

 

Date : jeudi 11 décembre 2014
Lieu : Le Granit, Scène Nationale de Belfort
Heure : entre 11 et 12h

Après avoir participé à plusieurs séances de découverte du livre objet, organisées par Mme Haimart professeur documentaliste, Mme Barraux professeur d »arts plastiques et Mr Velasquez responsable de la médiathèque de l »Espace multimédia gantner de Bourogne, une classe de 6ème du collège a pu se rendre au théâtre Granit de Belfort pour visiter l »exposition Garnd Bazar d »Aurélien Imbert.

Grand Bazar

Placée sous le signe de la convivialité, cette « exposition-chantier » donnait une large place à des invités multiples, artistes-poètes, poètes-artistes, ayant investi au moins une fois la galerie du théâtre rénové par Jean Nouvel en 1983.

Extrait de l »avant propos de l »exposition :

Table : Meuble composé d’une surface plane horizontale ou inclinée, reposant sur un ou plusieurs pieds, sur un support, et qui sert à divers usages. Surface conçue et réalisée pour servir à une activité. Partie plane d’un objet, d’un outil, d’un instrument. Surface plane constituant un élément de l’ensemble. Table Verte-Table ouverte-Les plaisirs de la table-Table recouverte-Table pliante, volante, tournante, bancale, table ronde, table des matières, table à dessin, à dissection… Grand bazar à partir de fin octobre, on déménage, on bouge les tables, on met les rallonges pour accueillir les invités : la plupart liés au projet artistique de ces dernières années ont déjà exposé à la Galerie ; ils se succéderont autour de La Table d’Aurélien Imbert : autour, dessus, dessous, sur un coin, chacun venant y prendre place avec une œuvre : dessin, objet, peinture, performance, lecture, photographie, vidéo …

Le 17 octobre 2014, lors du second vernissage de cette exposition évolutive, l »artiste Cyril Jarton qui a côtoyé des belfortains enthousiastes avec son projet de championnat de ricochets sur la Savoureuse en juin 2013 a réalisé une performance intitulée « Hêtre Étang« , action qui consiste en une réactivation du livre de Être et Temps de Martin Heidegger paru en 1927, orthographié avec un titre phonétiquement similaire (Hêtre Étang) et adoptant la maquette de la célèbre collection « Bibliothèque de philosophie » aux éditions nrf – Gallimard en 1990.
Réactivation qui permet au livre reproduit dans le format original ( 22,5 x 14 cm) de s »ouvrir et de cueillir avec les personnes en présence, des instants fugitifs : le livre blanc en apparence muet, acquiert alors une forme de parole collective qui s »élabore et s »imprime au moment où celui-ci est réactivé en public.

Extrait d »un propos de Cyril Jarton :

«J’ai longtemps rêvé et fait des ricochets au bord d’un étang charentais, l’étang des  Fayards, qui appartenait à mon grand-père et où il vécut les premières années de son mariage, pendant l’occupation allemande. Dans les bois, non loin, passait  la ligne de démarcation, chemin vers la zone libre. Au bord de cet étang, j’ai lu  « Être et Temps », œuvre  de Martin Heidegger. Entre le livre et le site s’opéra une rencontre : le fayard est l’un des noms du hêtre, l’étang des Fayards est donc l’étang des hêtres. L’homophonie entre hêtre étang et être et temps imprégna cette lecture jusqu’à devenir indissociable : je vois dans les reflets des feuilles sur l’eau le reflet de l’être dans l’étant.
Hêtre étang retrace le devenir spatial du livre de Heidegger, cheminement entre être et hêtre, entre étang et temps ».

Protocole et Performance avec les élèves

Afin d »organiser en amont la visite des élèves dans l »exposition et la réactivation d »un exemplaire du livre avec l »accord de l »artiste, Cyril a transmis un protocole qui s »est formulé suite à un échange de mails reproduit ci-dessous.

———————–
Le Mardi 21 octobre 2014 10h26, Fabien Vélasquez  a écrit :

cher Cyril,
un petit message de « a » à « e », soient cinq rebonds textuels :
a) J »ai vu hier matin l »enseignante d »art plastiques de collège avec laquelle je mène le projet livre objet, livre d »artistes, j »interviendrai pour présenter une quinzaine de livres de la médiathèque auprès des élèves sous la forme d »un jeu. 
Je lui ai parlé de l »idée d »activer un de tes livres « à activer » ou déjà exposé au Granit avec ses élèves; il faudrait que tu me précises à nouveau en quelques mots le protocole. Elle me demande si, on peut par exemple, compléter le livre de l »action « Je souligne…. » ?

Le 21 oct. 14 à 12:33, jarton cyril a écrit :
Bonjour Fabien,
A – le principe est que le livre a sa raison d »être dans l »activation qui lui permet d » »entrer en présence » comme dirait Heidegger ou d »engager les autres dans un rapport de présence accentué. Je peux activer le livre ou il peut l »être par d »autres : la seule condition étant qu »il y a un projet d »activation cohérent – validé par le lieu d »exposition (Monique) ou par l »auteur ou par la personne à qui le livre est confié (toi). Je demande simplement à ce que l »activation soit documentée pour pouvoir exposer plus tard les différentes activations. Pour « je souligne », oui ce serait une bonne idée de partir casino de ce principe – d »autant que c »était la première fois que je le teste et que le livre réalisée le soir du vernissage et comme un point de départ, il pourrait être poursuivi…  (ce serait bien alors de l »activer au Granit, avec le groupe, et de le laisser ensuite jusqu »à la fin de l »exposition où tu pourrais alors le récupérer et y glisser des documents,relatif à l »expérience (une photo, un texte, etc).
Bonne journée, Fabien

cj

Le 10 déc. 14 à 16:50, jarton cyril a écrit :
Pour l »activation Hêtre et Temps, le protocole est bien tel que tu le décris : je voudrais que tu me donnes quelques indications sur ce que je dirai à haute voix, je pense (j »ai assisté à ton action le 17/10 dernier) qu »il s »agit d »impressions sur la personne décrite (vêtements, gestes , postures…) est-ce bien cela  ? oui, tout ce qui se passe dans le moment peut-être « souligné » pour peu qu »on accomplisse l »action de souligner en énonçant la chose…. les couleurs sont aléatoires.

———————–

Il a été convenu que lors de la performance, 4 sources-médiums seraient témoins de l »action en train de se faire et participeront ainsi à documenter l »action comme le souhaitait l »artiste.

  • la captation sonore de la description orale des élèves ( lien vers le fichier mp3 à venir)
  • la réalisation de croquis par une jeune illustratrice et éditrice, Myriam Huré reproduits ci-dessous

 

  • la prise de photographies par l »enseignante d »arts plastiques (choix ci-contre)
  • la rédaction d »un compte-rendu, un billet d »humeur rédigé par le professeur documentaliste Cécile Haimart, après une prise de notes sur le vif.

JEUX SOUS LIGNES

Le mardi 11 décembre à 11h30, les élèves de 6D du collège Châteaudun ont vécu une expérience unique à la galerie du Granit à Belfort. L »artiste Cyril Jarton a accepté que l »un des exemplaires de son livre Hêtre-Etang laissé à la galerie du Granit soit réactivé pour la venue des collégiens. Les élèves se sont placés en cercle avec au centre Fabien Vélasquez, documentaliste à l »Espace multimédia Gantner, qui a entamé la réactivation du livre. S »adressant à chaque élève, Fabien a prononcé une phrase commençant toujours par: « Je souligne » suivi d »un élément personnalisé et différent selon chaque élève : « Je souligne la chaleur de ta polaire », « Je souligne ces paillettes », « Je souligne un angle droit à côté d »un angle de doigts », « Je souligne la brisure au sol qui se trouve derrière toi » déclenchant les rires des élèves déclenchant un « Je souligne ce sourire ». A chaque phrase prononcée, Fabien traçait une ligne au crayon de couleur sur la page du livre suscitant la curiosité des élèves, mi-amusés, mi-interrogateurs : « Mais que fait-il donc ? ». Au milieu de la performance, l »interphone de la galerie a sonné : un livreur livrant plusieurs cartons (De livres? me suis-je demandée) a surgi du froid pour les remettre à son destinataire. Bien entendu cela n »a pas échappé à notre acteur/performeur qui s »est saisi de cet événement inattendu : « Je souligne les cartons qui viennent de passer et s »éloignent ».
Dernier « Je souligne » de Fabien, quelques secondes de silence, puis une phrase jaillit : « Je peux souligner moi aussi ? » Suivie de l »acquiescement par plusieurs autres collégiens. Les élèves se sont pris tellement pris au jeu qu »ils souhaitaient réaliser à leur tour une action-performance ! Un autre élève a demandé à Fabien : « Il est comment le dessin ? » ce qui nous a permis de découvrir les traits de couleurs tracés sur les deux pages du livre. Monique Chiron, la responsable de la galerie, a conclu cette action-performance en insistant sur le caractère unique de l »instant vécu, ensemble, ici et maintenant. Ce moment, transcrit sous forme de traits de couleurs dans le livre, c »est effectivement notre histoire. Elle est inscrite désormais dans le livre et vient s »ajouter aux autres histoires. Mais la notre aura une saveur particulière : en revoyant ces traits colorés, des souvenirs seront ravivés. Il reste à souhaiter que ces jeux sous lit niés soient perpétués dans un futur proche : un acteur-performeur sommeille désormais en chacun de nos élèves.

 

Remerciements :
Tous les élèves de la classe de 6èmeD, Aurélien Imbert, Cyril Jarton, Monique Chiron, Florent Wong, Cécile Haimart, Sonia Barraux et Myriam Huré.

Texte : Fabien Vélasquez