« Métamorphose : le processus créateur comme art du changement ».
Le 23 mars 2011. Collège Saint-Exupéry. Beaucourt.
Les élèves, accompagnés de leur professeur de français, ont accueilli pour une septième séance, l’artiste Xavier Fassion. Durant cette matinée, Xavier a proposé plusieurs activités sonores permettant aux élèves, d’une part de se familiariser avec leur propre voix et d’autre part, de développer leur spontanéité et leur imagination personnelle et collective.
Plusieurs exercices focalisés sur la sonorité ont donc été mis en place. Tout d’abord, un jeu de « passage de sons », où chaque élève a été amené à faire passer un son à son voisin, tel un courant électrique, en y apportant une variation, mais en respectant tout de même certaines contraintes, comme la régularité ou la continuité des nuances. Puis le jeu a évolué, les élèves ne devaient plus passer un son mais cette fois-ci un mot (un verbe du deuxième groupe par exemple, un mot féminin, ou le nom d’un plat préféré). Cet exercice, plutôt ludique, avait pour objectif principal de permettre aux élèves de ne pas réfléchir, de prononcer simplement un mot avec spontanéité, en suivant totalement leur intuition.
Les collégiens se sont ensuite essayés au jeu du Cadavre Exquis, mais cette fois-ci, à casino l’oral. Ils devaient, en effet, poursuivre le mot de leur voisin en y ajoutant spontanément un autre mot, afin de former tous ensemble, à la fin, une phrase qui soit originale et surprenante.
Les élèves ont ensuite travaillé sur la tonalité, l’organisation et la structuration des sons. A l’écoute de petits montages improvisés, ils devaient réfléchir ensemble et comprendre de quelle manière étaient organisés les sons entre eux et analyser ainsi si la composition était structurée ou non, et pourquoi. Ce travail d’écoute a ensuite permis aux collégiens de réaliser des compositions personnelles, écrites et sonores, en travaillant avec des mots et/ou des objets.
Pour finir, Xavier a demandé aux élèves de dessiner un objet, un animal, ou une chose qu’ils affectionnaient plus particulièrement. Ils devaient ensuite imaginer et écrire une petite histoire en se mettant « dans la peau » de cet objet. Finalement chaque élève a été amené à lire sa petite histoire devant toute la classe, tout en étant enregistré par Xavier. La dernière partie de cet exercice n’était pas forcément très aisée, mais elle a tout de même été l’occasion de prendre conscience de l’imagination de certains !
Walter Amandine.