Dernière séance auprès des élèves de 6èmeD du collège de Monteux-Château.
Un demi-groupe a visité l’exposition pendant que le second était installé dans l’espace atelier pour une découverte de la poésie visuelle, grandeur nature.
Les élèves ont d’abord été accueillis dans l’espace médiathèque pour observer une affiche à la mise en page typographique particulière, concernant une exposition des éditions Du goudron & des plumesau Café du Soleil à Saignelégier en octobre 2014.
Ils se sont ensuite consacrés à une séance de traitement de texte insolite. Inspirés par deux mises en pages singulières :
Les premières pages de Pollen (éditions La Volte, 2006), roman de Jeff Noon qui débute par 3 feuillets de poésie visuelle : « L’éternuement : Dimanche 7 mai 6h19. »
Un fragment de Poésie Provisoire, volume 3 de Jean-François Bory (éditions al Dante, 2012) Intitulé « La poésie est … »
Ils ont pu laisser s’exprimer leur créativité pour créer des poèmes au moyen du traitement de texte et utiliser diverses fonctions pour bousculer la mise en page de la portion de texte saisi.
En fin d’atelier, les élèves ont pu tester un mode d’amplification de leur voix, via le recours à un mégaphone. Un appareil portatif composé d’un pavillon, d’un micro et d’une poignée avec lequel ils ont pu lire certains de leurs textes, ainsi que quelques extraits du recueil de Jean-François Bory.
Ecoutez deux séquences, de textes lus par les élèves au mégaphone :
Pour compléter l’approche du projet, une visite d’exposition de SO3, art biologie, (al)chimie a été proposée où les élèves on résumé en mots clés « vivants » et « chantants » chaque œuvre de l’exposition. Ecoutez.
Les élèves ont poursuivi la découverte de la poésie sonore cette fois-ci via une exploration de la lettre A.
A travers un montage réunissant le célèbre Oaoa (Raoul Hausmann, 1918) emblématique de la poésie phonétique et quelques définitions issues du Dictionnaire des Bruits (Québec : L’âge d’homme, 1989), les élèves ont d’abord eu un temps de découverte de l’usage sonore de la première lettre de l’alphabet.
=> écoute d’une ronde de ces sons en A par les 6ème B
Ils ont pu ensuite découvrir une forme atypique de poésie, l’expression brute et imaginaire d’André Martel (1893-1976) à travers un extrait de La Djingine du théophéles (éditions- Cheval d »attaque, 1975).
Surnommé « Papapafol » et « Le Martélandre », André Martel fut un écrivain qui à la fin de sa vie devint le secrétaire de Jean Dubuffet.
Les élèves ont ainsi rédigé un court texte « à la manière de » et se sont ainsi livré à des expériences Azototharot-sonores…
Le mot « paralloïdre » est, selon son créateur, formé de trois éléments : un radical « parall » qui vient de parallèle, une terminaison « oïde » qui signifie forme et une lettre d »ajout le « r » qui s »incorpore à la dernière syllabe pour la transformer en « oïdre ». Littéralement, « paralloïdre » désigne donc un langage à côté – en marge – du langage officiel. (Source wikipédia)
=>Les création des 6ème D (groupe 1)
=>Les créations des 6ème B (classe entière)
=>Les créations des 6ème D (groupe 2)
Comme lors de la première séance, les 6ème D ont comme leurs camarades de 6ème B, revisité à leur manière l’Ursonate de Schwitters (1932).
=> écoutez le groupe 1
=> écoutez le groupe 2
Une nouvelle version de « Tout Autour de Vaduz » a été produite par les best online casino élèves de 6ème B qui ont ainsi rendu un hommage à Bernard Heidsieck, deux jours à peine, après la diffusion de l’émission Les regardeurs de Jean de Loisy, à la radio.
=> écoutez les élèves « Tout autour de Montreux-Château, il y a… »
Les élèves ont aussi retravaillé à partir d’un poème de Kandinsky tiré du recueil Klänge (Sonorités), où les couleurs se sont changées au gré de l’inspiration de chacun.
« En 1913, il publie son autobiographie, Regard en arrière (Rückblicke), et un recueil de poèmes illustrés de 6 bois gravés, Sonorités (Klänge), » petit exemple de travail synthétique » (Kandinsky). » Extrait de la notice du Larousse en ligne consacré à Kandinsky.
= > écoutez les poèmes inventés par les élèves
Les 6ème D ont ensuite pu découvrir plusieurs ouvrages autour de Tinguely (issus de la médiathèque de l’espace multimédia) dont ils avaient découvert le musée à Bâle mi-mai lors d’une sortie scolaire. Les élèves ont ensuite reçu une photocopie d’une photographie insolite : « Tinguely sur un tas de vielles bicyclettes cassées à Paris en 1960 », où l’on aperçoit l’artiste jeter une roue qui durant l’envol figure un O en mouvement. Les élèves ont colorié et ajouté quelques éléments graphiques personnels à cette image-symbole.
Un photomontage, poème-affiche OH est en cours de réalisation en hommage à Pierre Mille, l’auteur en du poème monosyllabe « OH !! » déclamé au Chat Noir en 1897.
Textes, photographies : Fabien Vélasquez
Remerciements à Xavier Fassion, Isabelle Mathieu et tous les élèves (6ème B et D) pour leur implication, leur curiosité et leur spontanéité.
Toujours avec Xavier Fassion, la classe de 6eD a eu l’occasion de présenter ses objets sonores, réalisés à partir d’éléments de récupération. Ils ont eu l’occasion de leur donner un nom, en fonction du son que cet objet produit. Puis, ils ont à tour de rôle, pu expérimenter différents sons, seuls et en groupe, suivant les consignes d’improvisation de l’artiste. Xavier a donc pu faire une prise de sons qui servira à la future réalisation d’une vidéo sur leur projet.
Depuis la rentrée, une classe de 6ème expérimente un atelier autour de la poésie sonore avec Xavier Fassion.
Avec Isabelle Mathieu, enseignante de Français, a été construite une séance visant à associer la médiathèque de l’Espace multimédia gantner et ses ressources afin de faire découvrir les pionniers de la poésie sonore, de manière ludique et pratique.
Le dispositif choisi était une petite exposition éphémère faite de livres, objets (casquette, scrabble), appareils d’enregistrement et diffusion (radio casette Philips années 70 et poste portable type Ghetto-Blaster arrondi…, vidéoprojecteur, ordinateur) installée en parallèle du tableau.
Un petit dictaphone numérique a été utilisé pour effectuer des enregistrements immédiats et bruts (collage aléatoire avec les voix des enfants se superposant au flux radiophonique ambiant.)
L’apparition de la poésie sonore à la fin des années 1950 est contemporaine d’une technologie : l’enregistrement sur bande magnétique (avec des appareils emblématiques, type ReVox ou Nagra). Pour illustrer cet aspect, des appareils audio étaient placés à chaque extrémité du tableau dans la classe, constituant deux sources sonores s’entremêlant et créant une nappe sonore propice aux expérimentations orales des élèves.
Trois groupes se sont succédé de 9 à 12h : deux demi-groupes et une classe entière.
Le protocole était le suivant :
OH
Le début de la séquence consistait à une découverte de la lettre O, dans sa dimension sonore, phonétique et typographique via une ouverture drolatique grâce au poème intitulé:
Poème illustré par la casquette éponyme « chaussée » un court instant au début de la séance. Ensuite, les élèves ont écrit un texte inspiré par un poème de Stéphane Blok publié aux éditions De La Maraude dans la série « poèmes de la veille » (2015).
Qui mettait le ô en avant dans une construction grammaticale décalée et acrobatique.
Ecoutez les expérimentations des élèves
« A la manière de.. » : Détournement, Improvisation et Collage
Deux autres expériences ont été menées avec énergie et enthousiasme par les élèves.
Un premier groupe qui n’avait eu aucun contact avec la poésie sonore après avoir écouté l’Ursonate de Schwitters s’est essayé à la lecture de leur propre sonate primitive avec en arrière fond sonore, la voix de Jaap Blonk.
Quatre voix récitent simultanément en diverses langues.
Trois élèves se sont portés volontaires pour lire en français, anglais et espagnol, des chiffres écrits par-dessus le poème original projeté au tableau.
Un second groupe s’est confronté à la célèbre pièce de Bernard Heidsieck, Tout autour de Vaduz (1974) en l’adaptant avec l’accroche suivante : « Tout autour des Montreux Château, il y a … »
Une fois les trois ateliers terminés, nous avons pris un moment pour recueillir les impressions d’Isabelle, l’enseignante avec laquelle la matinée avait été préparée en amont lors de deux rendez-vous (2h).
Bibliographie : Quelques ouvrages utilisés et disponibles à la médiathèque(*)
Découvrez une vidéo résumant quelques interventions de Xavier Fassion dans le cadre du projet autour de nbso online casino reviews la poésie sonore avec une classe de 6ème et Isabelle Matthieu, professeur de lettres.
Jeudis 29 janvier et 12 février 2015 de 13h à 15h.
En collaboration avec leur professeur de lettres, Isabelle Matthieu, les élèves de la classe de 6ème D ont déjà rencontré Xavier Fassion, à plusieurs reprises. Le but de ces séances est de découvrir l’art sonore à travers la poésie. Dans ce cadre Xavier Fassion présente et fait des exercices avec les élèves en rapport avec les sons, la poésie, les mots et les mouvements. Par exemple, ce jeudi 12 février, les élèves se sont assis en cercle les yeux fermés, et Xavier Fassion a fait tomber un livre et quand ce livre touchait le sol, tous les élèves devaient taper des mains. Puis chacun à son tour, quelques élèves ont fait tomber le livre pendant que leurs camarades continuaient a taper des mains dès que le livre touchait le sol… Cela permettait de faire travailler les sens, la synchronicité et le travail en groupe.
L’artiste a aussi appliqué le soundpainting, langage de signes pluridisciplinaire permettant en temps réel par de gestes signés par le soundpainter (compositeur/cher d’orchestre) de guider les personnes vers ce qu’il doit faire. Les élèves ont donc appliqué cette technique afin de faire vivre leurs premiers vers poétiques en fonction d’un code gestuel approprié (son aigu, grave, fort, doux, lent, rapide…).
Les élèves préparent ainsi pour la fin d’année une performance présentant leurs expérimentations et où ils mettront en scène leurs poésies. L’artiste prépare aussi l’habillement sonore de leurs textes qui sera diffusé à cette occasion.
Après s’être présenté et fait la connaissance des élèves, l’artiste Xavier Fassion a proposé des jeux sonores et corporels autour d’une ramette de papier A4. En effet, le fil conducteur de ces ateliers est la rencontre autour d’une feuille de papier A4, le matériau scolaire par excellence et qui peut être un media entre l’art sonore et le mouvement. L’artiste Xavier Fassion et l’enseignante de lettres Bénédicte Armengaud ont donc commencé à initier les élèves à écouter, à apprivoiser les sons qui nous entourent et à apprendre à improviser avec le corps et la voix.
Que peut-on faire avec une ramette de papier et des feuilles A4 ? Les élèves ont imaginé ce que pouvait être une ramette de papier en mimant une scène très courte avec du bruit comme une scène de théâtre avec des acteurs, une brique que l’on casse. Puis les élèves ont écouté des sons et devaient en deviner l’origine : circulation de voitures avec un passage piéton pour aveugle, commentaire d’un match de foot en Italie, une marche sur la neige… ensuite, ils devaient imiter ensemble des sons qu’ils ont entendu comme celui d’une machine à laver, un sèche-cheveux, un aspirateur.
Xavier Fassion a aussi introduit des mots clés propres à l’écoute sonore : son isolé, premier plan, second plan, paysage sonore, improvisation…
Pour suivre les interventions de l »artiste sonore Xavier Fassion au collège Saint Exupéry, connectez-vous sur le blog Le son des collèges : http://webradio.cg90.net/.
« A l’écoute des sensations : l’oreille comme guide de nos sens. »
Présentation du projet : Ce projet vise à découvrir les sensations que peuvent procurer un son, une écoute, à mettre en place un lexique permettant au mieux de décrire les sensations liées aux sons et à l’ouïe, à faire travailler l’imaginaire des élèves en partant de différents supports (images, textes et sons), best online casino à amener les élèves à être des expérimentateurs et des créateurs (écrire à partir d’un son, d’une image, d’une couleur, d’une odeur, etc. ). « Des réservoirs sonores » seront développés autour de compositeurs (Pierre Schaeffer, Pierre Henry…) et des thématiques suivantes : impressions tactiles, odeurs et saveurs, formes, volumes et consistances. Le tout permettra de développer un parcours sonore où les élèves utiliseront leurs voix, des mots, des objets et leurs sensations.
L’équipe de l’Espace multimédia gantner est venue distribuer le DVD de la performance des élèves le mardi 5 juin. Chacun a personnalisé les DVD en dessinant dessus des bruits, des mots, etc.
Les élèves peuvent ainsi regarder et partager cette performance avec leur proches.