Découvrir des films expérimentaux.

Vendredi 8 mars 2013.

Après avoir pratiqué des techniques sur pellicule avec Silvi Simon, les élèves ont découvert quelques films expérimentaux.

Cinéma expérimental n.m. adj. : Dans un sens global, on peut le définir comme un ensemble de pratiques artistiques qui ne correspondent pas à la norme traditionnelle du cinéma et se situant à la frontière des arts plastiques. D’un point de vue économique, c’est un cinéma en marge du système commercial et industriel. D’un point de vue esthétique, c’est un cinéma qui n’obéit pas à des règles prédéfinies, n’est pas enfermé dans des codes esthétiques et qui a ses propres modes de projection. Le cinéma expérimental est diffusé et soutenu par des coopératives de cinéastes comme Lightcone (France). C’est un cinéma qui n’est pas fabriqué industriellement, mais pratiqué de façon artisanale dans des laboratoires. Le cinéaste filme, monte, et développe ses films, et les projette parfois lui-même.
D’après http://www.cineastes.net/

 

Voici les films visionnés :

Passage à l’acte, 1993,  Martin Arnold –  16 mm / n&b / son / 12′ 00

Mots clés : mouvement répété, technique de reproduction photographique de tous les mouvements répétés, critique de la famille américaine et des mâles dominants en pleine crise d’autorité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=0jJtSv-o-m4[/youtube]

Le cinéaste autrichien Martin Arnold (né en 1959) fait des films de found footage (littéralement « métrage trouvé », désignant la récupération de pellicules impressionnées dans le but d’enregistrer un autre film) et  a dit : « Le cinéma d’Hollywood est un cinéma d’exclusion, de raccourci et de rejet, un cinéma de refoulement. Il y a toujours autre chose derrière ce qui est nous est montré, qui n’est pas représenté. Et c’est précisément cela qui est le plus intéressant à prendre en compte. »

 

Outer space, Peter Otto Emile Tscherkassky, 1999 – 16 mm ou 35 mm / n&b / son / 10′ 00

Mots clés : travail sur la lumière, multiplication des points de vue, found fountage, déchirement, superposition, film d’horreur.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=yASwqIWjaVI&feature=player_embedded[/youtube]

Peter Otto Emile Tscherkassky est un cinéaste d’avant-garde autrichien. Il critique le cinéma narratif.
«L’impression d’un film d’horreur, le danger qui guette. La nuit. Dans le regard de la caméra légèrement oblique surgit d’un noir profond dans une lumière irréelle une maison qui disparaît à nouveau. Une jeune femme s’approche lentement de ce bâtiment. Lorsqu’elle y entre, les points de montage craquent, la bande son grince de façon atténuée et étouffée. Du found footage hollywoodien sert de base au film. La silhouette qui tantôt traverse les images silencieusement, tantôt est jetée à travers l’image, s’appelle Barbara Hershey. Le «recycling» dramatique de Tscherkassky, le nouveau tirage et la nouvelle exposition du matériel, image par image, font chevaucher les images et les espaces les uns dans les autres, soustraient au public tout point d’attache et fendent les visages comme dans un cauchemar. Du «off», du «outer space», des éléments étrangers s’introduisent dans les images et bouleversent le montage. Les limites extérieures de l’image du film, la perforation vide et les squelettes de la bande-son optique s’entraînent à l’invasion: ils percent l’action du film déjà minée ; le cinéma se déchire lui-même, poussé par l’espoir d’une dernière extase. Des murs de verre éclatent, des meubles se renversent. Tscherkassky harcèle son héroïne, la pousse à bout. Toujours à nouveau, semble-t-il, elle est projetée contre l’appareil cinématique jusqu’à ce que les images se mettent à bégayer, à sortir de leurs gonds. OUTER SPACE, un électrochoc sur les dysfonctionnements filmiques, un «hell-raiser» du cinéma d’avant-garde qui déclenche un enfer et mène la destruction (de la narration, de l’illusion) avec une beauté rare.» Stefan Grisseman.

 

Fantômes du matin (Vormittagsspuk), 1928, Hans Richter / 16 mm ou DVD / n&b / son / 7′ 00

Mots clés : dada, association d’idées, cinéma d’avant-garde, premiers effets spéciaux.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=bqguzDeejFk[/youtube]

Hans Richter (1888-1976) est un peintre et cinéaste américain, d’origine allemande, précurseur de l’abstraction en peinture, il est l’une des figures les plus importantes du cinéma d’avant-garde.
La version sonore de ce film a été détruite par les nazis au nom de la défense contre « l’art dégénéré ». C’est un film dada, c’est-à-dire qu’il y a une volonté de provocation et d’humour sans limite et l’artiste se moque de savoir si son film sera diffusé et rentable, il se moque du sens. Le Dada est mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, pendant la Première Guerre mondiale, se caractérisa par une remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques. Il met en avant l’esprit d’enfance, le rejet de la raison et de la logique, l’extravagance, la dérision et l’humour. Ses artistes se voulaient irrespectueux, extravagants, affichant un mépris total envers les « vieilleries » du passé. Ils recherchaient la plus grande liberté de créativité, pour laquelle ils utilisèrent tous les matériaux et formes disponibles.

 

Le merle, 1958, Norman McLaren

Mots clés : animation de papier découpé, film animation, rythme, simplicité.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=mc1DlBU18Fw[/youtube]

Norman McLaren (1914-1987) est un réalisateur canadien d’origine britannique et est considéré comme un des grands maîtres du cinéma d’animation mondial.

 

Rainbow dance, 1936, Len Lye – 16 mm / coul / son / 4′ 00

Mots clés : mouvement de la couleur, rythme, musique, clip musical.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=qRPOAWhxnxQ[/youtube]

Len Lye (1901 – 11980) est un artiste néo-zélandais, écrivain, sculpteur et réalisateur de films avant-gardistes et expérimentaux. Il est l’inventeur du cinema-direct, créé sans camera, en peignant, grattant, imprimant directement les images sur la pellicule et où il utilise différents outils comme des instruments chirurgicaux, des pinceaux, des crayons, etc.
Il devient aussi alors l’un des maîtres de la couleur au cinéma, par l’application de pigments sur pellicule ou par l’utilisation des premiers procédés de séparation des couleurs avec les caméras Gaspacolor et Dufaycolor. Il est aussi considéré comme le précurseur du « clip musical ».

 

Une expérience visuelle et étonnante qui servira d’inspiration future pour les élèves…

Le film sans caméra

Vendredis 25 janvier et 8 février 2013 de 14h à 17h.

Pendant 2 séances, les élèves ont expérimenté « le film sans caméra » à travers plusieurs techniques : sur pellicule transparente avec des feutres ou de la peinture et sur pellicule noire grâce à la technique de grattage avec des pointes à gratter. Parfois, ces deux techniques se mixent.

Silvi Simon a amené un projecteur qui a online casino permis de projeter les pellicules. Les effets artistiques étaient différents entre la pellicule et la projection, ce qui a donné envie aux élèves d »aller plus loin dans leurs expérimentations.

L »ensemble des pellicules a été collé grâce à un appareil, nommé une colleuse, ce qui donne un film expérimental que vous pouvez regarder. Il ne manque plus qu »à trouver un titre et une musique l »illustrant.

[vimeo]http://vimeo.com/59588312[/vimeo]

Regardez en images et en vidéos les objets optiques fabriqués par les élèves.

Vendredi 11 janvier 2013.

[vimeo]http://vimeo.com/57459103[/vimeo]

[vimeo]http://vimeo.com/57455220[/vimeo]

[vimeo]http://vimeo.com/57455299[/vimeo]

[vimeo]https://vimeo.com/57455194[/vimeo]

Découverte de l’exposition Constellations

Vendredi 14 décembre de 14h à 16h.

Dans la continuité du projet « Prémices et expériences des images en mouvement… et la société de consommation », et après avoir défini ensemble ce qu’est la société de consommation, les élèves ont essayé, par groupe de deux, de trouver un lien entre une œuvre de l’exposition et la société de consommation.

Plus d’infos sur l’exposition… Cliquez.

 

Société de consommation : société (groupe organisé d’êtres humains) où les consommateurs (nous) sont incités à consommer des biens (vêtements, jeux vidéos.…) et services (cours de sport…) de manière abondante (tout le temps).

Voici donc les liens qu’ont trouvés les élèves en fonction des œuvres.

PVQ de Peter Luining évoque l’esthétique visuelle et sonore des premiers jeux vidéos avec des formes géométriques et une musique minimaliste évoquant la logique perdre/gagner. Les élèves ont précisé que les jeux vidéos sont créés pour acheter et jeter : une fois qu’on a gagné, on le jette et on achète un autre jeu.

Dream screens de Suzanne Hiller nous invite à rêver avec des écrans qui changent de couleur, une personne à la voix monotone lit des extraits de textes de romans, de sciences traitant du rêve. Et la société de consommation ne nous vend-elle pas du rêve pour qu’on ne cesse pas d’acheter ?

BorderXing de Heath Bunting aborde la notion de frontière (ligne qui sépare deux pays) et est une borne de documentation sur les périples de l’artiste qui traverse les frontières des pays d’Europe sans papier et en évitant de passer par la douane. L’artiste invite à voir autrement ces frontières car il est pour la libre circulation de l’humain et de son contact avec la nature. Il est contre la consommation des touristes et la réglementation parfois strictes des frontières.

Improved Tele-vision de Cornelia Sollfrank aborde le droit d’auteur (droit accordé à tout créateur d’une œuvre artistique -par exemple une peinture-, littéraire -par exemple un texte- ou scientifique -par exemple une invention technologique- : il est le seul à pouvoir décider de l’utilisation qui sera faite de son œuvre. ) à travers une confrontation entre deux artistes célèbres qui ont accéléré et ralenti une œuvre d’Arnold Schönberg car le premier était déçu par ce qu’il avait entendu et le deuxième avait trouvé cela irrespectueux. Est-ce facile de reprendre une oeuvre et la ralentir ? Cela fait-il partie de la consommation : on prend une musique, on la modifie rapidement, on se l’approprie avec un autre titre ?

H.U.M.A.N.W.O.R.L.D, l’artiste collectionne les packagings (emballages des produits) du monde entier et il a fait une recherche autour de la société, l’histoire et des personnes qui ont posé sur ces paquets… Les élèves ont donc remarqué que les packagings sont très importants pour que l’humain s’identifie au produit et donne envie d’acheter. S’il n’y avait pas de packagings, peut-être qu’on serait moins tenté d’acheter ?

Beaucoup de réflexions et de prise de conscience sur notre manière de consommer durant cette visite…


Découverte de l’exposition Constellations

Jeudi 13 décembre.

Igor a pu découvrir les œuvres du net art de l’exposition Constellations, qui présentent des thèmes différents.

Dream screens de Susan Hiller et T.R.I.P de Monica Studer et Christopher van de Berg évoquent des univers de rêve où l’on plonge dans une autre dimension, où on se laisse bercer par des images de couleurs. Igor a créé avec le logiciel d’images Alchemy un univers abstrait abordant son monde de rêve. Regardez.

igor

Improved Tele-vision de Cornelia Sollfrank expose une œuvre sonore « la nuit transfigurée » (1899) du célèbre compositeur Arnold schönberg qui a été ralentie et modifiée par plusieurs artistes. Cette pratique a déclenché un débat sur le respect de cette œuvre. L’artiste invite le spectateur à manipuler lui-même la musique. En exécutant cette musique, qu’elle soit accélérée ou ralentie, Igor a dessiné  un champ de bataille et un film d’horreur : un univers évoquant la querelle, la confrontation et résumant bien le message de l’œuvre.

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Pvq de Peter Luining est une œuvre montrant une série de jeux vidéos au graphisme simple avec formes géométriques simples et une musique électronique évoquant l’univers des premiers jeux vidéos (Pong). Il est difficile de gagner car il faut être réactif et comprendre le fonctionnement de chaque jeu, cela devient frustrant. Igor a réalisé sur le logiciel de son Garageband une création évoquant la frustration quand on perd à un jeu vidéo. Ecoutez.

Xavier Fassion et le Son des collèges.

Pour suivre les interventions de l »artiste sonore Xavier Fassion au collège Saint Exupéry, connectez-vous sur le blog Le son des collèges : http://webradio.cg90.net/.

 

 « A l’écoute des sensations : l’oreille comme guide de nos sens. »

Artiste Intervenant : Xavier Fassion (artiste sonore) / Professeurs référents : Bénédicte Armengaud, professeur de lettres et Dominique Tisserand, professeur d’éducation musicale.

Présentation du projet : Ce projet vise à découvrir les sensations que peuvent procurer un son, une écoute, à mettre en place un lexique permettant au mieux de décrire les sensations liées aux sons et à l’ouïe, à faire travailler l’imaginaire des élèves en partant de différents supports (images, textes et sons), best online casino à amener les élèves à être des expérimentateurs et des créateurs (écrire à partir d’un son, d’une image, d’une couleur, d’une odeur, etc. ). « Des réservoirs sonores » seront développés autour de compositeurs (Pierre Schaeffer, Pierre Henry…)  et des thématiques suivantes : impressions tactiles, odeurs et saveurs, formes, volumes et consistances. Le tout permettra de développer un parcours sonore où les élèves utiliseront leurs voix, des mots, des objets et leurs sensations.

 

Bonne découverte sonore.

La fabrication d'objets optiques.

Vendredi 30 novembre 2012.

Après avoir découvert l »histoire du pré-cinéma lors de la séance précédente, les élèves ont fabriqué un objet optique de leur choix, avec l »aide de Silvi Simon et leurs professeurs. Répartis casino online en 3 groupes, ils se sont concentrés sur la fabrication minutieuse de ces objets. Ils ont bricolé, découpé, peint… Le premier groupe a conçu un praxinoscope, le second, un zootrope et le troisième, un flip-book mécanique.  Le praxinoscope demandait plus de temps de conception. Les élèves finaliseront leurs créations en janvier 2013.

Regardez en images.

A bientôt.

L’ART « BUG »

Jeudi 27 novembre de 14h à 16h : Découverte d’œuvres du net art.

Cédric  a choisi une œuvre d’art-internet qu’il a commentée.

Image capturée à partir du site web de l’œuvre.

TITRE DE L’ŒUVRE : http://wwwwwwwww.jodi.org/

IDENTITE DES ARTISTES : JODI est un duo d’artistes : Joan Heemsherk née en (1968) (néerlandaise) et Dirk Paesmans né en (1965) (belge).  Ces artistes vivent au Pays-Bas. Ils travaillent sur internet.

DESCRIPTION DE L’ŒUVRE : On voit des codes informatiques en vert. On voit plein de lignes bleues et jaunes, avec des message en rouge. On dirait qu’il y  a des bugs.

IMPRESSIONS : J’ai aimé car on peut faire de l’art avec de bugs.

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L’artiste Benjamin Nuel au collège Châteaudun.

Du 15 au 16 novembre 2012.

« Hôtel » est le nom de l’exposition du jeune artiste Benjamin Nuel,  à la Galerie du Granit, Scène nationale de Belfort, du 17 novembre au 22 décembre 2012. « Hôtel » (2008) est également le nom d’une œuvre d’art numérique du même artiste, appartenant à la collection d’art numérique de l’Espace multimédia gantner et exposée à cette occasion.

Benjamin Nuel est donc venu présenter son travail artistique dans 4 classes du collège Châteaudun. Il s’est présenté : il a étudié à l’Ecole Supérieur des Arts Décoratifs (ESAD) de Strasbourg et au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. C’est un passionné de cinéma et il a eu l’idée de développer un travail artistique contemporain mêlant cinéma, monde virtuel, 3D et codes du jeu vidéo. Les thématiques qu’il aborde sont la fascination, la curiosité, la frustration, l’anti-spectaculaire, l’utopie et la survie.

L’artiste a donc commencé à faire découvrir aux élèves, l’œuvre « Hôtel », qui se présente comme un jeu vidéo où des personnages (terroristes et anti-terroristes) issus du célèbre jeu vidéo Counter Strike, se côtoient dans un cadre bucolique : un bel hôtel et un grand parc. Benjamin Nuel précise qu’il s’intéresse à l’esthétique et au fonctionnement des jeux vidéo de guerre : il a changé l’action des personnages pour les mettre dans une autre situation. Quelques élèves ont testé l’œuvre. Le joueur se déplace de manière très simple avec juste un bouton : ceci s’oppose aux différents degrés de complexité et objectifs à atteindre des jeux vidéo. L’objectif est de découvrir un monde et de se déplacer. L’artiste veut raconter une histoire d’une autre manière. De temps en temps, quand le joueur s’approche d’un personnage, une scène cinématique survient, c’est un extrait vidéo permettant de faire avancer le scénario, de donner des indices : le joueur n’a plus la main sur le jeu. Au fur et à mesure, l’élève explore ce monde, il observe des éléments anormaux, des bugs (une cigarette qui vole, un élément modélisé non fini…). L’artiste veut perturber les repères du joueur et mettre en scène ces bugs. Quand on monte l’escalier de l’hôtel, on peut arriver au ciel et observer la map (zone du jeu). On dirait une planète dans l’univers. Benjamin Nuel évoque la notion d’infini qui l’interroge : c’est à la fois une angoisse et un rêve.

Ensuite, l’artiste évoque son exposition et ce que les élèves vont découvrir prochainement. Il y a trois temps :

« Avant » avec l’œuvre « Hôtel »(2008) que les élèves ont découverte. Mots clés : map, monde virtuel, jeu vidéo, temps arrêté, pas d’histoire.
« Pendant » avec les 10 séries-épisodes et inter-séries visibles également sur http://hotel.arte.tv/. Mots clés : poule pixélisée, ciel, modem, ordinateur, déconstruction, bug, histoire. Le temps de réalisation pour ces séries a été de 9 mois (1 épisode : 3 mois, 7 épisodes avec 1 équipe : 6 mois). Les élèves ont regardé la première série. Ils ont été intrigués par une poule pixélisée. Benjamin Nuel précise qu’elle évoque les débuts de la 3D et qu’elle va jouer un rôle clé dans l’histoire, un « sage » qui répare les bêtises des personnages.
Depuis novembre, une série sort par semaine suivie d’une inter-série montrant un espace du monde virtuel avec des changements et donnant des indices sur le prochain épisode.
« Après » avec un site internet qui sera en ligne à partir du 12/12/12 et qui évoquera la notion d’archéologie numérique (faire des recherches sur des éléments, des civilisations du passé). Les visiteurs pourront télécharger et mettre en ligne des photos, du son… qui seront archivés sous forme de fragments. L’artiste y évoque la mémoire, l’histoire, le passé.

Une sculpture réelle, faite de terre et d’un sommet en forme de polygone réunit ces 3 temps et évoque le monde informatique de nos origines à aujourd’hui.

Les élèves ont posé quelques questions. Comment a-t-il crée ce monde virtuel ? La fabrication du jeu a été réalisée grâce à 2 logiciels : 3D pour la création des personnages et 3D en temps réel. Puis, un informaticien a entré des lignes de codes pour permettre l’action des personnages et du joueur.
Suite à cette rencontre, les élèves découvriront l’exposition en décembre 2012.

A la découverte de l’exposition « Hôtel » de Benjamin Nuel.

Jeudi 22 novembre 2012.

Cet après-midi, les élèves ont découvert une exposition « Hôtel » de Benjamin Nuel à La Galerie du Granit, Scène nationale de Belfort (pour en savoir plus, cliquez). Cette exposition montre des personnages (des terroristes et des contre-terroristes) issus d’un jeu vidéo de tir qui évoluent dans un monde virtuel, cohabitent ensemble et ont l’air de s’apprécier. Au visiteur de découvrir ce qu’il se passe dans ce monde et ce que font les personnages.

Le début de la visite a commencé par un jeu : le colin-maillard. Un élève a les yeux bandés, une personne le guide dans l’exposition et lui décrit une œuvre qu’il voit. Ensuite, celui qui a les yeux bandés dessine ce qu’il a imaginé. La première œuvre se nomme « Hôtel » , c’est un jeu vidéo où l’on explore un monde virtuel comprenant un hôtel, un parc et ses habitants peu communs à fréquenter ce type de lieu. Après avoir exploré cet univers, les élèves ont retenu ces mots clés : personnages de Counter Strike (jeu vidéo de tir), lenteur, attente, bugs, map (zone d’un jeu vidéo), pas d’action. L’élève qui a les yeux bandés a dessiné l’hôtel qu’il a imaginé.

Dessin de l’Hôtel par un élève.

Le bug (erreur informatique qui crée un dysfonctionnement) est très important dans cette exposition puisque l’artiste le met en scène. Des éléments du décor, des personnages ne sont pas finis ou sont pixélisés, des objets se déplacent sans explication. D’habitude, les bugs montrent un problème et peut troubler le joueur. L’artiste s’amuse en les mettant en valeur.

A partir de cette œuvre, Benjamin Nuel a voulu raconté une histoire et a réalisé 10 séries autour de ce monde virtuel. Les élèves ont donc regardé les 2 premières séries. Depuis début octobre, une série sort par semaine, ce qui crée une attente. L’artiste s’inspire des univers cinématographiques policiers ou de suspens. A côté, il a créé des inter-séries, un espace virtuel qui donne des indices sur la prochaine série.

Les élèves ont donc compris que c’est un monde qui se déconstruit d’où la présence de « bugs ». Certains éléments sont pixélisés. On attend quelque chose, on s’ennuie presque mais on a envie de découvrir ce qu’il se passe. Pourquoi les personnages ont des discussions absurdes? C’est que que veut évoquer l’artiste.

L’artiste évoque aussi l’archéologie numérique qui est le fait de faire des recherches, des collectes et des analyses sur des civilisations anciennes virtuelles. Pour lui, le monde virtuel a aussi son histoire comme le monde réel. Pour faire le lien avec ces œuvres numériques, il a créé une sculpture réelle pour montrer que dans notre monde humain, tout se construit à partir de la terre et que dans le monde virtuel tout se consstruit par des polygones (A partir de logiciel 3d, toute forme d’un univers virtuel a pour origine un polygone qu’on étire pour créer un personnage un élément…).

Les élèves ont donc imaginé leur propre monde virtuel s’il pouvait le créer en s’inspirant de celui de « Hôtel ». Igor a imaginé un vaisseau spatial pixelisé, Cédric une arme à feu évoquant aussi la violence. Voici leurs croquis.

Hôtel est aussi un site : http://hotel.arte.tv/, pour découvrir la suite les séries et l’énigme de ce monde virtuel déconcertant qui se déconstruit.

A bientôt, Clémence.