Portrait sonore du site Techn’home.

Jeudi 12 et vendredi 13 mars 2015.

Ce projet mené avec les artistes sonores François Martin et Philippe Petitgenêt ont permis de sensibiliser les élèves à la création sonore et de construire un portrait sonore d’un quartier de Belfort : le site de Techn’home.

La première matinée a débuté par une initiation à des expériences sonores par Clémence grâce à la boîte d’objets de Thierry Madiot, inventeur du concept de massages sonores, et d’une boîte de différents types de papier appartenant à la professeur d’arts plastiques pour des projets similaires.

Puis les artistes ont présenté leur travail et ainsi que des vidéos d’autres artistes travaillant autour d’enregistrements de divers environnements. L’après-midi et le lendemain ont consisté à la prise de sons sur le site du Techn’home et à une sélection des sons enregistrés pour les retravailler sur un logiciel de montage sonore.

Découvrez la page dédiée à ce portrait : cliquez ici.

Visite de l'exposition Grand Bazar et activation du livre de Cyril Jarton, "Hêtre Etang"

 

Date : jeudi 11 décembre 2014
Lieu : Le Granit, Scène Nationale de Belfort
Heure : entre 11 et 12h

Après avoir participé à plusieurs séances de découverte du livre objet, organisées par Mme Haimart professeur documentaliste, Mme Barraux professeur d »arts plastiques et Mr Velasquez responsable de la médiathèque de l »Espace multimédia gantner de Bourogne, une classe de 6ème du collège a pu se rendre au théâtre Granit de Belfort pour visiter l »exposition Garnd Bazar d »Aurélien Imbert.

Grand Bazar

Placée sous le signe de la convivialité, cette « exposition-chantier » donnait une large place à des invités multiples, artistes-poètes, poètes-artistes, ayant investi au moins une fois la galerie du théâtre rénové par Jean Nouvel en 1983.

Extrait de l »avant propos de l »exposition :

Table : Meuble composé d’une surface plane horizontale ou inclinée, reposant sur un ou plusieurs pieds, sur un support, et qui sert à divers usages. Surface conçue et réalisée pour servir à une activité. Partie plane d’un objet, d’un outil, d’un instrument. Surface plane constituant un élément de l’ensemble. Table Verte-Table ouverte-Les plaisirs de la table-Table recouverte-Table pliante, volante, tournante, bancale, table ronde, table des matières, table à dessin, à dissection… Grand bazar à partir de fin octobre, on déménage, on bouge les tables, on met les rallonges pour accueillir les invités : la plupart liés au projet artistique de ces dernières années ont déjà exposé à la Galerie ; ils se succéderont autour de La Table d’Aurélien Imbert : autour, dessus, dessous, sur un coin, chacun venant y prendre place avec une œuvre : dessin, objet, peinture, performance, lecture, photographie, vidéo …

Le 17 octobre 2014, lors du second vernissage de cette exposition évolutive, l »artiste Cyril Jarton qui a côtoyé des belfortains enthousiastes avec son projet de championnat de ricochets sur la Savoureuse en juin 2013 a réalisé une performance intitulée « Hêtre Étang« , action qui consiste en une réactivation du livre de Être et Temps de Martin Heidegger paru en 1927, orthographié avec un titre phonétiquement similaire (Hêtre Étang) et adoptant la maquette de la célèbre collection « Bibliothèque de philosophie » aux éditions nrf – Gallimard en 1990.
Réactivation qui permet au livre reproduit dans le format original ( 22,5 x 14 cm) de s »ouvrir et de cueillir avec les personnes en présence, des instants fugitifs : le livre blanc en apparence muet, acquiert alors une forme de parole collective qui s »élabore et s »imprime au moment où celui-ci est réactivé en public.

Extrait d »un propos de Cyril Jarton :

«J’ai longtemps rêvé et fait des ricochets au bord d’un étang charentais, l’étang des  Fayards, qui appartenait à mon grand-père et où il vécut les premières années de son mariage, pendant l’occupation allemande. Dans les bois, non loin, passait  la ligne de démarcation, chemin vers la zone libre. Au bord de cet étang, j’ai lu  « Être et Temps », œuvre  de Martin Heidegger. Entre le livre et le site s’opéra une rencontre : le fayard est l’un des noms du hêtre, l’étang des Fayards est donc l’étang des hêtres. L’homophonie entre hêtre étang et être et temps imprégna cette lecture jusqu’à devenir indissociable : je vois dans les reflets des feuilles sur l’eau le reflet de l’être dans l’étant.
Hêtre étang retrace le devenir spatial du livre de Heidegger, cheminement entre être et hêtre, entre étang et temps ».

Protocole et Performance avec les élèves

Afin d »organiser en amont la visite des élèves dans l »exposition et la réactivation d »un exemplaire du livre avec l »accord de l »artiste, Cyril a transmis un protocole qui s »est formulé suite à un échange de mails reproduit ci-dessous.

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Le Mardi 21 octobre 2014 10h26, Fabien Vélasquez  a écrit :

cher Cyril,
un petit message de « a » à « e », soient cinq rebonds textuels :
a) J »ai vu hier matin l »enseignante d »art plastiques de collège avec laquelle je mène le projet livre objet, livre d »artistes, j »interviendrai pour présenter une quinzaine de livres de la médiathèque auprès des élèves sous la forme d »un jeu. 
Je lui ai parlé de l »idée d »activer un de tes livres « à activer » ou déjà exposé au Granit avec ses élèves; il faudrait que tu me précises à nouveau en quelques mots le protocole. Elle me demande si, on peut par exemple, compléter le livre de l »action « Je souligne…. » ?

Le 21 oct. 14 à 12:33, jarton cyril a écrit :
Bonjour Fabien,
A – le principe est que le livre a sa raison d »être dans l »activation qui lui permet d » »entrer en présence » comme dirait Heidegger ou d »engager les autres dans un rapport de présence accentué. Je peux activer le livre ou il peut l »être par d »autres : la seule condition étant qu »il y a un projet d »activation cohérent – validé par le lieu d »exposition (Monique) ou par l »auteur ou par la personne à qui le livre est confié (toi). Je demande simplement à ce que l »activation soit documentée pour pouvoir exposer plus tard les différentes activations. Pour « je souligne », oui ce serait une bonne idée de partir casino de ce principe – d »autant que c »était la première fois que je le teste et que le livre réalisée le soir du vernissage et comme un point de départ, il pourrait être poursuivi…  (ce serait bien alors de l »activer au Granit, avec le groupe, et de le laisser ensuite jusqu »à la fin de l »exposition où tu pourrais alors le récupérer et y glisser des documents,relatif à l »expérience (une photo, un texte, etc).
Bonne journée, Fabien

cj

Le 10 déc. 14 à 16:50, jarton cyril a écrit :
Pour l »activation Hêtre et Temps, le protocole est bien tel que tu le décris : je voudrais que tu me donnes quelques indications sur ce que je dirai à haute voix, je pense (j »ai assisté à ton action le 17/10 dernier) qu »il s »agit d »impressions sur la personne décrite (vêtements, gestes , postures…) est-ce bien cela  ? oui, tout ce qui se passe dans le moment peut-être « souligné » pour peu qu »on accomplisse l »action de souligner en énonçant la chose…. les couleurs sont aléatoires.

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Il a été convenu que lors de la performance, 4 sources-médiums seraient témoins de l »action en train de se faire et participeront ainsi à documenter l »action comme le souhaitait l »artiste.

  • la captation sonore de la description orale des élèves ( lien vers le fichier mp3 à venir)
  • la réalisation de croquis par une jeune illustratrice et éditrice, Myriam Huré reproduits ci-dessous

 

  • la prise de photographies par l »enseignante d »arts plastiques (choix ci-contre)
  • la rédaction d »un compte-rendu, un billet d »humeur rédigé par le professeur documentaliste Cécile Haimart, après une prise de notes sur le vif.

JEUX SOUS LIGNES

Le mardi 11 décembre à 11h30, les élèves de 6D du collège Châteaudun ont vécu une expérience unique à la galerie du Granit à Belfort. L »artiste Cyril Jarton a accepté que l »un des exemplaires de son livre Hêtre-Etang laissé à la galerie du Granit soit réactivé pour la venue des collégiens. Les élèves se sont placés en cercle avec au centre Fabien Vélasquez, documentaliste à l »Espace multimédia Gantner, qui a entamé la réactivation du livre. S »adressant à chaque élève, Fabien a prononcé une phrase commençant toujours par: « Je souligne » suivi d »un élément personnalisé et différent selon chaque élève : « Je souligne la chaleur de ta polaire », « Je souligne ces paillettes », « Je souligne un angle droit à côté d »un angle de doigts », « Je souligne la brisure au sol qui se trouve derrière toi » déclenchant les rires des élèves déclenchant un « Je souligne ce sourire ». A chaque phrase prononcée, Fabien traçait une ligne au crayon de couleur sur la page du livre suscitant la curiosité des élèves, mi-amusés, mi-interrogateurs : « Mais que fait-il donc ? ». Au milieu de la performance, l »interphone de la galerie a sonné : un livreur livrant plusieurs cartons (De livres? me suis-je demandée) a surgi du froid pour les remettre à son destinataire. Bien entendu cela n »a pas échappé à notre acteur/performeur qui s »est saisi de cet événement inattendu : « Je souligne les cartons qui viennent de passer et s »éloignent ».
Dernier « Je souligne » de Fabien, quelques secondes de silence, puis une phrase jaillit : « Je peux souligner moi aussi ? » Suivie de l »acquiescement par plusieurs autres collégiens. Les élèves se sont pris tellement pris au jeu qu »ils souhaitaient réaliser à leur tour une action-performance ! Un autre élève a demandé à Fabien : « Il est comment le dessin ? » ce qui nous a permis de découvrir les traits de couleurs tracés sur les deux pages du livre. Monique Chiron, la responsable de la galerie, a conclu cette action-performance en insistant sur le caractère unique de l »instant vécu, ensemble, ici et maintenant. Ce moment, transcrit sous forme de traits de couleurs dans le livre, c »est effectivement notre histoire. Elle est inscrite désormais dans le livre et vient s »ajouter aux autres histoires. Mais la notre aura une saveur particulière : en revoyant ces traits colorés, des souvenirs seront ravivés. Il reste à souhaiter que ces jeux sous lit niés soient perpétués dans un futur proche : un acteur-performeur sommeille désormais en chacun de nos élèves.

 

Remerciements :
Tous les élèves de la classe de 6èmeD, Aurélien Imbert, Cyril Jarton, Monique Chiron, Florent Wong, Cécile Haimart, Sonia Barraux et Myriam Huré.

Texte : Fabien Vélasquez

 

Les visit’ateliers autour de l’exposition « Au commencement était le bruit… ».

Du 11/12/14 au 24/01/2015.

L’exposition Au commencement était le bruit… de Steina et Woody Vasulka a accueilli de nombreuses classes : écoles maternelles et primaires de Bourogne, la classe de Ce2 de l’école primaire Jules Heidet,  le collège Châteaudun (Belfort), le collège Lou Blazer (Montbéliard),  la chorale du collège Sainte Marie (Belfort), le collège Camille Claudel (Montreux-Château) et le lycée agricole de Vesoul. Des ateliers étaient proposés autour de l’exposition comme la découverte de quelques livres avec Fabien et l’utilisation des tablettes graphiques où les élèves dessinaient ce qu’ils imaginaient d’après une écoute d’extraits de musique bruitiste comme Russolo. Une plongée dans l’image et le bruit!

Voici quelques souvenirs en images et des extraits de la ronde/chorale des mots clés où le groupe résumait l’exposition par des mots clés, un mouvement et/ou un son.

 

L’artiste Benjamin Nuel au collège Châteaudun.

Du 15 au 16 novembre 2012.

« Hôtel » est le nom de l’exposition du jeune artiste Benjamin Nuel,  à la Galerie du Granit, Scène nationale de Belfort, du 17 novembre au 22 décembre 2012. « Hôtel » (2008) est également le nom d’une œuvre d’art numérique du même artiste, appartenant à la collection d’art numérique de l’Espace multimédia gantner et exposée à cette occasion.

Benjamin Nuel est donc venu présenter son travail artistique dans 4 classes du collège Châteaudun. Il s’est présenté : il a étudié à l’Ecole Supérieur des Arts Décoratifs (ESAD) de Strasbourg et au Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing. C’est un passionné de cinéma et il a eu l’idée de développer un travail artistique contemporain mêlant cinéma, monde virtuel, 3D et codes du jeu vidéo. Les thématiques qu’il aborde sont la fascination, la curiosité, la frustration, l’anti-spectaculaire, l’utopie et la survie.

L’artiste a donc commencé à faire découvrir aux élèves, l’œuvre « Hôtel », qui se présente comme un jeu vidéo où des personnages (terroristes et anti-terroristes) issus du célèbre jeu vidéo Counter Strike, se côtoient dans un cadre bucolique : un bel hôtel et un grand parc. Benjamin Nuel précise qu’il s’intéresse à l’esthétique et au fonctionnement des jeux vidéo de guerre : il a changé l’action des personnages pour les mettre dans une autre situation. Quelques élèves ont testé l’œuvre. Le joueur se déplace de manière très simple avec juste un bouton : ceci s’oppose aux différents degrés de complexité et objectifs à atteindre des jeux vidéo. L’objectif est de découvrir un monde et de se déplacer. L’artiste veut raconter une histoire d’une autre manière. De temps en temps, quand le joueur s’approche d’un personnage, une scène cinématique survient, c’est un extrait vidéo permettant de faire avancer le scénario, de donner des indices : le joueur n’a plus la main sur le jeu. Au fur et à mesure, l’élève explore ce monde, il observe des éléments anormaux, des bugs (une cigarette qui vole, un élément modélisé non fini…). L’artiste veut perturber les repères du joueur et mettre en scène ces bugs. Quand on monte l’escalier de l’hôtel, on peut arriver au ciel et observer la map (zone du jeu). On dirait une planète dans l’univers. Benjamin Nuel évoque la notion d’infini qui l’interroge : c’est à la fois une angoisse et un rêve.

Ensuite, l’artiste évoque son exposition et ce que les élèves vont découvrir prochainement. Il y a trois temps :

« Avant » avec l’œuvre « Hôtel »(2008) que les élèves ont découverte. Mots clés : map, monde virtuel, jeu vidéo, temps arrêté, pas d’histoire.
« Pendant » avec les 10 séries-épisodes et inter-séries visibles également sur http://hotel.arte.tv/. Mots clés : poule pixélisée, ciel, modem, ordinateur, déconstruction, bug, histoire. Le temps de réalisation pour ces séries a été de 9 mois (1 épisode : 3 mois, 7 épisodes avec 1 équipe : 6 mois). Les élèves ont regardé la première série. Ils ont été intrigués par une poule pixélisée. Benjamin Nuel précise qu’elle évoque les débuts de la 3D et qu’elle va jouer un rôle clé dans l’histoire, un « sage » qui répare les bêtises des personnages.
Depuis novembre, une série sort par semaine suivie d’une inter-série montrant un espace du monde virtuel avec des changements et donnant des indices sur le prochain épisode.
« Après » avec un site internet qui sera en ligne à partir du 12/12/12 et qui évoquera la notion d’archéologie numérique (faire des recherches sur des éléments, des civilisations du passé). Les visiteurs pourront télécharger et mettre en ligne des photos, du son… qui seront archivés sous forme de fragments. L’artiste y évoque la mémoire, l’histoire, le passé.

Une sculpture réelle, faite de terre et d’un sommet en forme de polygone réunit ces 3 temps et évoque le monde informatique de nos origines à aujourd’hui.

Les élèves ont posé quelques questions. Comment a-t-il crée ce monde virtuel ? La fabrication du jeu a été réalisée grâce à 2 logiciels : 3D pour la création des personnages et 3D en temps réel. Puis, un informaticien a entré des lignes de codes pour permettre l’action des personnages et du joueur.
Suite à cette rencontre, les élèves découvriront l’exposition en décembre 2012.

L'encyclopédie du collège

Découvrez une encyclopédie numérique artistique :http://encyclopedie-du-college.communaute-emg.net/

Ce projet est né en septembre 2011 et se poursuit actuellement au collège de la rue de Châteaudun de Belfort.
L’Encyclopédie du collège s’étoffe de jour en jour, au rythme de la vie du collège et de la disponibilité des rédacteurs qui sont à la fois des enseignants et des élèves.
Cette encyclopédie est collaborative, elle peut donc casino online s’ouvrir à d’autres collèges du Territoire de Belfort où d’une autre partie de la France. Pour ce faire, il suffit de prendre contact avec le professeur-administrateur de cette Encyclopédie du collège, Sonia Barraux, enseignante d’arts plastiques : sonia.barraux@ac-besancon.fr.

David Boeno, artiste plasticien et auteur d’une encyclopédie sur la couleur et la lumière, mais qui est également une œuvre d’art Le Site, a été un élément moteur pour guider dans cette entreprise et source d’ inspiration dans la forme qu’a prise notre propre Encyclopédie au collège.

Rencontre avec l’artiste David Boeno.

Jeudi 9 février 2012. Collège Châteaudun.

Dans le cadre du projet autour des encyclopédies et après y avoir découvert d’anciens ouvrages,  les élèves ont pu découvrir une œuvre d’art numérique « Le site » (1999) de David Boeno. Cette œuvre  appartient à la collection de l’Espace multimédia gantner. Elle était visible de mi-janvier à fin février au CDI du collège. Cette œuvre est également en ligne depuis 2004 sur http://www.davidboeno.org/lesite2011.htm et pour y accéder, il suffit de demander à l’artiste, le code d’accès par mail.

David Boeno a commencé par être photographe de presse, un métier qui lui demandait de voyager beaucoup. Puis il se passionne pour les conceptions philosophiques, mathématiques et spirituelles de la Grèce antique. Depuis, il est un artiste reconnu dans l’art contemporain grâce à ses travaux autour de la couleur et la lumière. Il se considère désormais comme photographe et copiste, c’est à dire qu’il copie des textes anciens, il va donc dans des bibliothèques qui possèdent de vieux manuscrits.  Il a par exemple fait des recherches sur le premier livre de géométrie, ouvrage le plus copié et le plus imprimé après la Bible. David Boeno s’intéresse aux variations des figures géométriques comme celles en lien avec le théorème de Pythagore et a pu remarquer que sur un manuscrit baroque, l’image de la figure est mise en valeur alors que dans le manuscrit arabe, ce n’est pas la figure qui est enjolivée mais la calligraphie. Toutes ces études figurent dans l’œuvre Le Site.

Cette journée, David Boeno s’est déplacé de Paris pour présenter son travail et Le site dans 3 classes participant au projet « Encyclopédies : des modes de diffusion de savoirs variés… ». Les élèves avaient préparé des questions mais ils ont été assez intimidé.

« Le site est une encyclopédie sur la lumière & les couleurs, un index néo-platonicien, une œuvre. Il contient le travail de copiste & de photographe de David Boeno ». C’est donc un carnet de notes  de l’artiste où figure ses recherches, ses expérimentations sur la couleur et la lumière. Le site met ainsi à disposition une vaste banque de données riches et abondantes. Plusieurs index sont disponibles : accès par ordre alphabétique en différentes langues, tables des matières, moteurs de recherche, menus déroulants. Grâce à la technologie, c’est le système de liens qui fait l’œuvre : une image, un mot nous emmènent vers une nouvelle autre page qui incite à la découverte, aux relations entre les éléments de l’œuvre. Selon lui, Internet est un outil de partage, de savoir et de connaissances. L’artiste a créé l’œuvre lui-même avec le langage informatique htlm (voir visuel).

Durant les séances, David Boeno, a expliqué sa passion pour les couleurs et la lumière. Il a montré aux élèves les expériences qu’il a faites et qui laissent apparaitre des phénomènes de lumière comme si elles étaient naturelles. Par exemple, un miroir sous l’eau projette un arc-en ciel. Sur le site, on y voit des vidéos sur ces expérimentations et ses recherches sur ce sujet comme Isaac Newton (1643 – 1727)  qui a développé une théorie de la couleur basée sur l’observation selon laquelle un prisme (solides à base triangulaire, constitué d’un matériau transparent) décompose la lumière blanche en une multitude de couleurs.

David Boeno veut transmettre le savoir. Cette rencontre était pour lui une autre manière de transmettre par le fruit de partage et de découverte entre l’artiste et les élèves, à travers cette œuvre.

 

Intervention de Xavier Fassion. Séance 2. de 9h à 17h.

Des bruits étranges ont fait irruption au collège Chateaudun, à Belfort…des bruits, pas si étranges que ça d’ailleurs !

En effet, jeudi 17 mars, les élèves de 4ième, option création informatique (visuelle et sonore), ont eu la chance d’accueillir dans leur classe l’artiste Xavier Fassion, spécialiste de la création sonore.

Les collégiens ont tout d’abord exercé leurs oreilles à l’écoute d’une œuvre sonore réalisée par ce même artiste. Ils ont alors pu comprendre les étapes d’un montage sonore, réfléchir sur les différentes sensations ou impressions qui pouvaient être véhiculées par l’agencement de simples sons, comparer des rythmes, des tempos et se familiariser ainsi avec un vocabulaire spécifique.

Il était alors temps pour les élèves de se lancer !
Armés de leur casque et d’ordinateurs les élèves ont imaginé, expérimenté, joué avec des sons. Mais pas n’importe lesquels !

En effet, leur professeur d’arts plastiques, Mme online casino Barraux, en collaboration avec les élèves, a capturé des sons dans l’enceinte du collège : cela passe par le bruit d’une craie au tableau, aux bruits des portes qui s’ouvrent et se ferment, par des rires d’élèves, au son de la sonnerie…Tout y est passé ! Une palette de sons variés donc, censée représenter, de manière brute, l’espace sonore du lieu.

De plus, une séance préalable avait permis aux élèves de se familiariser avec Audacity, un logiciel qui permet de réaliser des montages sonores rapidement et assez précisément.
Les jeunes artistes, épaulés par Xavier Fassion, avaient donc pour mission de réaliser un mini-portrait du collège en créant et en partageant l’ambiance sonore vécue par les élèves. Ils ont donc testé, organisé, mixé des bruits et des voix…

Et déjà, les premières créations personnelles laissaient éclater toute la créativité et l’imagination de ces élèves.
Des montages qui sont au final, dynamiques, travaillés, offrant ainsi, une vision tout à fait nouvelle et surprenante du collège !

Walter Amandine.

Intervention de Xavier Fassion – séance 1

Le 10 mars 2011.

Pour commencer la séance, les élèves se sont présentés en disant leurs prénoms à haute voix et en articulant. Puis Xavier Fassion s »est présenté et leur a fait écouter des ambiances sonores. On y entendait des sons humains, des bruits de voitures, le vent, des feuilles… Ils ont donc écouté ses sons et ont essayé de deviner ce qu »ils entendaient. Ensuite il fallait retrouver le lieu  de cette ambiance. Le premier son se déroule en Bosnie-Herzégovine (chant de femmes), le deuxième en France à Paris (son des cloches d »églises et des sirènes de pompiers). Le son change selon où l »on est, ce n »est jamais pareil. Chaque lieu, chaque une ville a une identité sonore.

Xavier leur a ensuite parler de montage sonore. Il leur a expliqué deux termes : le bout à bout (des sons l »un après l »autre) et la superposition. Des exemples de superposition de sons qu »on entend tous les jours : gens qui parlent, le bruit des voitures… Lors du montage,  on met dans l »ordre ce qui online casino nous inspire. Xavier a aussi précisé qu »il n »y a pas de vocabulaire propre au son mais on utilise celui de l »image.

Les élèves ont aussi redécouvert le son de la voix en faisant une position avec leurs mains dont une placé sur l »oreille (voir photo). Qu »est ce qu »on entend? Est ce que cela résonne? Comment est le son?

L »artiste leur a fait prendre conscience que l »humain sélectionne les sons qu »il entend contrairement au micro qui prend tout le son. Camille dit « Ce n »est pas les oreilles qui choisissent le son mais le cerveau« .

Puis Xavier Fassion a présenté son travail à travers son site : http://xavierfassion.fr/.

Atelier « collégiens d’aujourd’hui »: le droit à l’image

Le jeudi 30 septembre de 15h à 17h.

Dans le cadre d’un atelier intitulé « collégiens d’aujourd’hui » tous les jeudis de 15h à 17h,  mené par le professeur d’arts plastiques Sonia Barraux, un groupe d’élèves volontaires découvrent tout ce qui touche autour de l’art et l’ordinateur.

Avec l’intervention de Clémence, cette séance a permis d’aborder la notion de droit à l’image à travers des expériences sur Internet.

Le premier exercice était de taper le nom et le prénom d’un élève sur Google Images et de voir ce que l’on trouvait. Ensuite, une discussion a été menée sur Facebook et Youtube et de leurs utilisations. Puis les élèves ont découvert deux œuvres d’artistes qui travaillent sur le net et qui abordent la notion de droit à l’image : la vidéo 50-50 (2008) d’Oliver Laric (oliverlaric.com/5050.htm) et Ethereal others (2009) de Harm Van den Dorpel (allez sur le site  www.etherealself.com puis regardez votre photographie sur www.etherealothers.com). Et pour finir, les élèves ont lu les lois qui existent sur le droit à l’image et ont en discuté.

Le groupe était étonné et déconcerté de ces lois sur l’image. Tout le monde a un droit sur son image et décide de sa diffusion sur Internet, un blog, un journal…. Si quelqu’un diffuse une image sans un accord signé où la personne figure, elle risque une amende (jusqu’à 75 000 euros) ou un emprisonnement (jusqu’à 7 ans) selon la gravité de l’acte car cela concerne sa vie privée. Et c’est de même pour ceux qui filment une bagarre avec son portable (happy slapping), ils deviennent complices.

Avant de diffuser une image d’une personne, il faut demander son accord signé, même si c’est un ami.