Vendredi 19 octobre de 14h à 17h
Pour commencer cette première séance avec les 5ème, Silvi Simon, cinéaste expérimental a présenté un court historique du cinéma sous forme de projection. Les élèves ont pu découvrir différentes machines et objets du pré-cinéma et des illusions d »optiques. Voici un petit résumé.
Au 17ème siècle, grâce aux saltimbanques qui voyagent et n »ont pas de point d »attache, le peuple découvre la lanterne magique, ancêtre des appareils de projection, qui permettait de projeter des images et de raconter une histoire. Le principe est le suivant : la lumière passe par une plaque de verre, puis par la lentille, pour projeter l »image renversé (haut-bas) peinte sur la plaque. Il existe plusieurs variantes, par exemple une lanterne magique avec 3 objectifs permettant de projeter 3 images en même temps (un oiseau, un arbre, une personnage en bas de l »arbre).
Au 18ème siècle, certaines chercheurs essaient de savoir comment recréer un mouvement par un objet. Le phénakistiscope créé en 1832 par Joseph Plateau est une roue où est est dessinée une décomposition image par image. Quand on regarde dans un miroir entre les perforations de la roue séparant chaque image et qu »on la fait tourner, une animation se crée.
Le praxinoscope inventé par Emile Reynaud en 1876 donne l »illusion du mouvement. Le principe est une bande de douze dessins décomposant un mouvement cyclique placé à l »intérieur de l »objet et grâce à 12 miroirs montés en prismes, les images se reflètent sur le jeu de miroirs placés au centre du disque.
La découverte de la photographie permet aussi de nouvelles possibilités dans la décomposition du mouvement et la recherche scientifique. Le français Jules Marey conçoit en 1882, le fusil photographique qui lui permet de photographier un être en mouvement sur douze poses. Le britannique Eadweard Muybridge, a une pratique similaire avec une autre technique, il dispose 12 appareils photographiques à la suite qui se déclenchent online casino un à un en fonction du mouvement d »un humain ou d »un animal. Découvrez en images en cliquant ici.
Des systèmes avec des types d »obturateurs différents sont créés à la même époque fin 19ème siècle. Un obturateur est un trou par plan, qui laisse entrer la lumière sur le film et permet de calibrer les images. Le projecteur prend en compte ses perforations pour projeter les images. Les frères Lumières dont l »industrie familiale fabriquait des machines à coudre, machines qui utilisent le même type de mécanisme que celui qui permet de passer d »une image à une autre, ont créé leur pellicule cinématographique en format 35mm avec 4 perforations par image (ce qui va permettre au mécanisme d »entrainer ces images l »une apres l »autre) et fabriqué des caméra et des projecteurs pour cette pellicule. Comme ce sont des industriels, ils ont pu facilement reproduire ces machines et cette pellicule 35mm qui est le format 35 mm qu »on utilise encore aujourd »hui.
Différents formats de pellicules e développent en amont (Super 8 : 1 perforation/image, 35mm : 4 perforations/image…). Aujourd »hui le cinéma d »animation produit 25 images par seconde, ce qui crée une meilleure fluidité dans le mouvement.
Des artistes s »intéressent aussi à la pellicule et peignent directement dessus comme Norman Mc Laren, l »un des maîtres du cinéma d »animation. Egalement, le cinéma expérimental se développe : les artistes créent font des expériences, veulent montrer une autre manière de voir et s »opposent aux règles de l »industrie cinématographique.
L »aventure des images ne s »arrête pas là, Silvi montre également des illusions d »optique qui trompe l »oeil qui est lié à la persistance rétinienne : la capacité ou défaut de l »œil à conserver une image vue superposée aux images que l »on est en train de voir. (1ere image : effet de mouvement des roues quand on fixe longtempes, 2ème image : les carrés sont-ils droits, de même taille?)
Ensuite les élèves ont pu tester différents objets optiques et d »images animées puisque l »artiste en avaient ramené tout un panel : thaumatropes, phénakitiscopes, zootropes, folioscopes, cartes à trou, cartes perforées et images transparentes (recto verso) éclairées par le dos et peintes par l »arrière (jeux d »informations cachées), les pliages métamorphose, carte dépliante…
Ensuite les élèves ont réalisé un flipbook. Le plus dur est de réfléchir à une action et le décomposer en plusieurs images. Il reste encore du travail. Leurs créations seront finis lors des cours d »arts plastiques.
La prochaine séance, ils créeront d »autres objets optiques plus perfectionnés. On attend le prochain atelier avec impatience.